Né le 9 avril 1924 à Vienne (Autriche), exécuté sommairement le 16 décembre 1943 à Grenoble (Isère) ; étudiant ; résistant homologué Forces françaises de l’Intérieur

Juif, Julius ou Julien Zerman était le fils d’Israël et de Silvia Adnajla.
Il alla à l’école communale de la rue Keller à Paris, XIè arr., puis poursuivit ses études à l’école commerciale de la rue Trudaine.
Sa famille, après avoir habité à Paris, 39 rue de la Roquette, s’installa à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône).
Étudiant, Julien Zerman était responsable pour la région lyonnaise de l’Union des jeunesses juives (UJJ) de zone sud.
Il était par ailleurs engagé dans la Résistance et faisait partie des FTP-MOI.
Le 16 décembre 1943, il se rendit à Grenoble (Isère) afin de participer à une réunion qui devait se tenir dans un appartement situé à l’angle de la rue de Bonne et de la place Victor Hugo.
Informée, la Gestapo monta une souricière où il fut arrêté en même temps que Hersz Garbarz et Jean Briewski, responsable grenoblois de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).
Lors de leur transfert en automobile vers le siège de la Gestapo, l’un des prisonniers aurait pris à la gorge le policier qui les tenait en respect avec son arme.
Le chauffeur l’aurait alors abattu, puis aurait abattu l’un des deux autres prisonniers qui tentait de s’échapper.
Les corps des deux prisonniers tués furent transportés au siège de la Gestapo où ils furent remis à la police française.
Les documents d’identité, qui s’avérèrent faux, portaient les noms de Julien Samois et Jean Brievski.
Les corps furent emportés à l’école de médecine, où ils furent photographiés et examinés, puis ils furent enterrés au cimetière Saint Roch.
Le survivant, Hersz Garbarz, fut déporté à Auschwitz par le convoi 66 du 20 janvier 1944. Il ne revint pas.
Le 23 novembre 1944, Israël Zerman reconnut son fils dans les photographies de Julien Samois qu’on lui présentait.
Julien Zerman fut reconnu mort pour la France et décoré de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.
Il repose dans le carré des corps restitués dans le cimetière du Père-Lachaise.
Il a été homologué FFI et la photo que l’on peut voir sur le site du Mémorial de la Shoah porte une mention manuscrite, lieutenant FTP.
Son nom figure sur une plaque apposée 12 rue de Bonne à Grenoble, lieu de son exécution (Zermann Julius) et sur le monument aux morts de Tassin-la-Demi-Lune (Zermann J.).
Il figure également sur la liste des victimes établie par le Mémorial de la Shoah à Paris et sur celle du Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem (Israël) .


Voir : Grenoble, d’octobre 1943 à août 1944
Sources

SOURCES : Arch ; dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 503 — SHD Vincennes, GR 16 P 607130. — AVCC Caen AC 21 P 167255 (à consulter — Plaque de la tombe au Père-Lachaise. — Mémorial Genweb.— http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2000.barriere_p&part=11476http://www.ajpn.org/arrestation-1-38185.html — Mémorial de la Shoah — Mémorial de Yad Vashem

Annie Pennetier, Jean-Luc Marquer

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