Né le 13 septembre 1922 à Menthonnex-en-Bornes (Haute-Savoie), exécuté sommairement le 20 mars 1944 à Thorens, auj. Thorens-Glières (Haute-Savoie) ; résistant dans les FTPF des Glières.

Célestine Mugnier, épouse de Louis Humbert mit au monde le 13 septembre 1922 le jeune Hippolyte Aimé Démolis dans la ferme familiale à Menthonnex-en-Bornes (Haute-Savoie).
Directement concerné par la loi du 16 février 1943 qui créa le S.T.O., il prit contact avec les maquisards qui « cantonnaient » sur le plateau des Bornes, à savoir la compagnie F.T.P. de Marius Cochet* alias Franquis. Lorsque celle-ci monta sur le Plateau des Glières, le chef de la section lui demanda de rester sur le plateau des Bornes où il avait besoin de lui.
Le 20 mars 1944, Henri Stein* et Marcel Péguet* de la section F.T.P. Coulon*, sur ordre de Marius Cochet* le chef de la section, descendirent dans la nuit le récupérer ainsi que Joseph Zonca et vérifier, par la même occasion, un dépôt de farine au col d’Evires. La mission accomplie, les quatre hommes remontèrent aux Plagnes à Usillon vers Thorens avant le lever du jour. Ils savaient qu’ils pouvaient se restaurer et se reposer à la ferme Merlin avant d’attaquer la montée vers Champlaitier. Ils auraient eu à y assurer la garde d’un dépôt de munitions.
C’est là qu’ils furent surpris par des Francs-Gardes de la Milice de Vichy. Un bref engagement eut lieu au cours duquel, Henri Stein fut grièvement blessé (il décéda à l’hôpital d’Annecy), Joseph Zonca fut tué, tout comme Marcel Péguet et Hippolyte Aimé Démolis. Il semble bien que ces jeunes n’étaient pas armés.
Gaston Chappaz, conseiller municipal de Thorens « en l’absence du maire, de l’adjoint et de tous les autres conseillers municipaux » fit la description suivante « d’un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie, décédé au lieu-dit La Plagne. Le signalement est le suivant : âgé de 25 ans environ, taille un mètre soixante-quinze, cheveux blonds, yeux verts, dentition assez mauvaise, incisives assez écartées, menton fort, visage carré, vêtu d’un pull-over verdâtre, d’un blouson de cuir bleu pale, pantalon bleu marine, chaussé de brodequins... »
Hippolyte Démolis est reconnu « Mort pour la France » le 3 novembre 1945. Il fut homologué FFI et Interné résistant ; il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume. Il figure sur le monument aux morts de son village natal aux côtés de Louis Démolis* et de Marcel Dubouchet*, morts tous les deux 1940, et sur le monument 1939-1945 à Thorens-Glières.
Sources

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 173989 et Caen SHD/AVCC AC 21 P 632660.

Michel Germain, Dominique Tantin

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