Né le 3 juin 1921 à La Salette-Fallavaux (Isère), massacré le 30 juin 1944 à Corps (Isère) ; cultivateur ; victime civile

Louis, Albert Moussier était le fils d’Antoine et de Marie, Joséphine Moussier.
Célibataire, il était cultivateur au hameau des Fallavaux à La Salette-Fallavaux (Isère).
Le 30 juin, il se trouvait à Corps (Isère), une commune voisine de La Salette-Fallavaux, pour la foire de la Saint-Pierre, quand, vers 14 heures, un convoi allemand d’une soixantaine de camions venant de Grenoble et allant vers Gap traversa le bourg.
Soudain, sans aucune provocation, les Allemands se mirent à tirer dans toutes les directions.
Tous les gens venus à la foire se réfugièrent dans les caves.
Lors d’une accalmie, Louis Moussier, qui n’était pas en règle avec le STO et qui craignait d’être arrêté, sortit de sa cachette et chercha à gagner la montagne.
Il se trouvait au lieu-dit "La Traverse", en-dessous du canal d’arrosage de la commune lors il fut repéré par des soldats allemands.
Un témoin oculaire, Albert Roman, déclara pour le Mémorial de l’oppression : « Les Allemands sont descendus de leurs véhicules et se sont déployés en tirailleurs le long du talus duquel ils ont dirigé un feu nourri vers le lieu où Moussier cherchait à se dissimuler. Il y avait au moins deux fusils-mitrailleurs qui participaient au tir.
J’ai vu Moussier se relever sur les genoux et lever les bras en l’air en direction des Allemands. Ces derniers ont redoublé le feu sur le jeune homme qui s’est affalé pour se relever une dernière fois, juste le buste, et encore très légèrement, en fournissant un grand effort, puis il n’a plus bougé. »

Les Allemands dépouillèrent ensuite la victime des pièces d’identité qu’elle portait sur elle.
Après le départ des Allemands, le corps fut transporté chez les sœurs à Corps.
Le nom de Louis Moussier figure sur la plaque faisant office de monument aux morts qui se trouve dans l’église de La Salette-Fallavaux.


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 417 et 463 — Mémorial GenWeb

Jean-Luc Marquer

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