Né le 14 juin 1922 (Gers), mort en action le 9 septembre 1944 à Laizy (Saône-et-Loire) ; lycéen ; résistant de l’ORA, du Corps-Franc Pommiès (CFP) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Robert Laporte était élève au lycée de garçon d’Auch (Gers).
Réfractaire au STO il entra dans la Résistance en rejoignant le maquis de l’ORA puis le Corps franc Pommiès (CFP) dès sa création par le capitaine André Pommiès le 17 novembre 1942 comme chasseur à la demi-brigade Miller..
Après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie et l’ordre d’insurrection donné à la Résistance, le CFP intensifia la guérilla et les sabotages.
Après le débarquement des alliés en Provence, une partie du Corps franc reçut l’ordre de marcher vers le nord-est afin de joindre l’armée de Lattre vers Autun et couper la route à la retraite allemande. Après la bataille d’Autun qui commença le 7 septembre, l’ennemi remontait vers le nord. Les éléments de tête du Kampfgruppe Bauer étaient repartis en avant et se postèrent au carrefour de Fontaine-la-Mère, à Laizy, Il furent accrochés par des éléments du 2e régiment de dragons (cavalerie). Le brigadier-chef jean Marcel Gaglione et le chef d’escadron Robert De Neuchèze trouvèrent la mort dans la tourelle de leur char en tentant de s’opposer à l’avancée allemande. Informé de l’arrivée de troupes pour soutenir Bauer, le colonel Schneider alerta le colonel Demetz, commandant du 2e RD qui avait reçu l’ordre de poursuivre sa marche vers le nord. Ce fut donc sur les unités du Corps Franc Pommiès que reposa le retardement de l’avancée allemande sur la N73.pendant tout l’après-midi. La ville d’Autun menaçait d’être reprise et à 19 heures, les troupes du colonel Bauer s’échelonnaient entre Fontaine-la-Mère et le pont du Méchet. Il y avait de nombreux morts et blessés de part et d’autre.
Les combats ne cesseront que vers 2 heures du matin mais Robert Laporte fut grièvement blessé au cours de la contre-attaque ennemie lancée lors de la prise du Carrefour de "Fontaine la Mère" et décéda peu après de ses blessures.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI), SHD Vincennes dossier de résistant GR 16 P 338142 non consulté.
Son nom figure sur le monument aux morts et le monument commémoratif du collège Salinis (ancien lycée), à Auch (Gers) et sur le Mémorial du Corps-franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Sources

SOURCES : Le journal de Saône-et-Loire du 9 septembre 2014, "Le sacrifice permet enfin la libération d’Autun".— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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