Né le 3 février 1918 à Eywiller (Bas-Rhin), mort en action le 9 septembre 1944 à Laizy (Saône-et-Loire) ; résistant du Corps-Franc Pommiès (CFP-ORA) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Adolphe Wittmann était le fils d’Émile et de Eugénie Dorschner. Il se maria le 27 juillet 1939 à Metz (Moselle) avec Lucie Hay. Réfugié d’Alsace en 1940, il était domicilié à Estampures (Hautes-Pyrénées).
Il entra dans la Résistance comme chasseur à la demi-brigade Miller du Corps franc Pommiès (CFP) formé par le capitaine André Pommiès le 17 novembre 1942 après la dissolution de l’armée d’armistice.
Après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie et l’ordre d’insurrection donné à la Résistance, le CFP intensifia la guérilla et les sabotages.
Après le débarquement des alliés en Provence, une partie du Corps franc reçut l’ordre de marcher vers le nord-est afin de joindre l’armée de Lattre vers Autun et couper la route à la retraite allemande. Après la bataille d’Autun qui commença le 7 septembre, l’ennemi remontait vers le nord. Les éléments de tête du Kampfgruppe Bauer étaient repartis en avant et se postèrent au carrefour de Fontaine-la-Mère, à Laizy, Il furent accrochés par des éléments du 2e régiment de dragons (cavalerie). Le brigadier-chef jean Marcel Gaglione et le chef d’escadron Robert De Neuchèze trouvèrent la mort dans la tourelle de leur char en tentant de s’opposer à l’avancée allemande. Informé de l’arrivée de troupes pour soutenir Bauer, le colonel Schneider alerta le colonel Demetz, commandant du 2e RD qui avait reçu l’ordre de poursuivre sa marche vers le nord. Ce fut donc sur les unités du Corps Franc Pommiès que reposa le retardement de l’avancée allemande sur la N73.pendant tout l’après-midi. La ville d’Autun menaçait d’être reprise et à 19 heures, les troupes du colonel Bauer s’échelonnaient entre Fontaine-la-Mère et le pont du Méchet. Il y avait de nombreux morts et blessés de part et d’autre.
Les combats ne cesseront que vers 2 heures du matin mais Adolphe Wittmann avait été tué à l’ennemi au lieu-dit "Au Mousseau", à Laizy (Saône-et-Loire).
L’acte de décès fut transcrit le 13 mars 1958 à Eywiller (Bas-Rhin).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la plaque commémorative dans l’église, à Trie-sur-Baïse et sur le Mémorial du Corps-franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Sources

SOURCES : Le journal de Saône-et-Loire du 9 septembre 2014, Le sacrifice permet enfin la libération d’Autun.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable