Né le 23 juillet 1927 à Villard-de-Lans (Isère), sommairement exécuté le 21 juillet 1944 à Autrans (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère) ; cultivateur ; victime civile

André Salliquet était le fils de Marius Joseph et Germaine Marie Louise Jasserand. Il habitait avec ses parents.
Le 21 juillet 1944, soir de l’arrivée des allemands dans le village d’Autrans (aujourd’hui Autrans-Méaudre-en-Vercors, Isère) , André Salliquet sortit du domicile familial après le couvre-feu institué par les troupes d’occupation. Rattrapé par les allemands après avoir pris la fuite, il fut martyrisé puis fusillé sur la place du village d’Autrans vers 22 heures.
Dans sa déclaration le 25 novembre 1944, son père confirma les faits et affirma que son fils "était parti pour se rendre à la montagne" s’occuper du bétail.
Le 12 décembre 1944, le préfet de l’Isère fit une demande d’attribution de la mention "Mort pour la France", estimant que le décès d’André Salliquet était dû à un fait de guerre. Demande qu’il réaffirma le 23 février 1945 ayant obtenu une "attestation officielle de la qualité de l’intéressé comme membre des Forces françaises de l’intérieur". Le colonel Bonne, commandant provisoirement la subdivision de Grenoble, certifia, le 11 mars 1945, qu’André Salliquet faisait partie des FFI avec le grade fictif de 2e classe (secteur 8). La mention fut finalement attribuée le 28 mai 1945.
Mais, le 26 septembre 1945, le colonel Malraison, commandant la subdivision de Grenoble, informa l’office départemental des anciens combattants qu’il ressortait d’un rapport de l’organe liquidateur du Vercors qu’André Salliquet était bien civil et non FFI.
Eugène Chavant, le 18 octobre 1957, chef civil du Vercors, alors président de l’Amicale des Pionniers et des Combattants volontaires du Vercors, certifia qu’André Salliquet "avait rendu de très grands services à l’organisation du Vercors dans laquelle il s’était engagé au début 1944." Il affirma également que celui-ci avait été surpris par les Allemands alors qu’il rejoignait ses camarades du maquis. Cette attestation s’appuyait sur un courrier du 30 septembre 1957 que Chavant avait reçu d’Henri Barnier, maire d’Autrans.
Le 23 décembre 1962, le titre d’interné politique fut décerné à André Salliquet. Ce titre est différent de celui d’interné résistant et, par ailleurs, son nom ne figure pas dans la liste des résistants de l’administration militaire.
Son nom figure sur la plaque apposée sur le lieu où il fut tué, sur le monument commémoratif d’Autrans aux héros de la Résistance et, à Villard-de-Lans, sur la station 10 du Chemin de Croix qui part de l’Essarton jusqu’à Valchevrière en passant par Bois Barbu, départementale D215C.


Notice provisoire


Voir : Autrans
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 431. — AVCC Caen AC 21 P 148154 et 21 P 669 404 (nc) — http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=9470

Jean-Luc Marquer

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