Né le 24 décembre 1902 à Levier (Doubs), mort en action le 5 septembre 1944 à Baume-les-Dames (Doubs) ; gendarme ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

François Marion était le fils d’Alexandre Ferréol Casimir et de Marie Madeleine Dubail, tous deux cultivateurs. Il se maria le 13 juillet 1929 à Chaumont (Haute-Marne) avec Marguerite Lucienne Henriot.
Il exerçait le métier de gendarme et fut affecté à la Brigade de Baume-les-Dames (Doubs). Il entra dans la Résistance au maquis du Lomont et aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Du 15 au 21 août 1944, 14 gendarmes de la brigade de Baume-les-Dames rejoignirent le maquis du Lomont. En représailles, les logements des familles de la caserne furent pillés par les soldats allemands.
Les gendarmes participèrent peu de temps avant la bataille de Baume-Les-Dames à une opération de sabotage consistant à voler 13 motocyclettes aux forces allemandes basées dans l’ancienne caserne des gendarmes mobiles de la ville.
La bataille pour la libération de Baume-Les-Dames débuta le 5 septembre 1944 à six heures. Le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, des éléments du 3e spahis algérien et le groupe de FFI de Baume franchirent le pont sur le Doubs avec pour mission de contrôler l’axe routier Belfort-Besançon. Appuyés par des canons de 75 du régiment de tirailleurs ils détruisirent deux chars et un convoi ferroviaire allemand. À 9h30 les objectifs furent atteints empêchant les forces allemandes d’utiliser la route et la voie ferrée.
À 14 heures une contre-offensive allemande fut menée par trois chars Panther de la 11e panzer division, trois compagnies de Panzer grenadiers et quatre canons autos-moteurs de 150mm. Les forces françaises subirent l’assaut mais durent se retrancher sur la rive gauche du Doubs.
Les Allemands capturèrent les soldats français et les FFI qui n’avaient pas pu se replier.
François Marion blessé mourut brûlé dans l’incendie par les Allemands de la maison où il était retranché au lieu-dit "En Croyot" le 5 septembre à seize heures.
Le maréchal des logis chef Jean Clairgironnet fut tué par un obus et cinq gendarmes furent fusillés : Louis. Bourgon, André Guichard, Raymond Mauveau, Émile Sorret, et Henri Beauchet, exécutés au lieu-dit "En Croyot" le 5 septembre.
D’autres résistants et des militaires réussirent cependant à s’échapper en traversant le Doubs en barque sous le feu ennemi ou cachés par des habitants.
La ville ne fut libérée que le 9 septembre après un bombardement d’artillerie de 48 heures.
François Marion obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès et fut homologué au grade de maréchal des logis des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume (décret du 23/07/1965 et JO du 14/08/1965)
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, sur la plaque commémorative installée sur la grille de la brigade de Gendarmerie " A la mémoire des militaires de la brigade combattants des Forces Françaises de l’Intérieur morts pour la France à Baume-les-Dames le 5 septembre 1944 " à Baume-les-Dames, sur la plaque commémorative 1939-1945 de la Gendarmerie et le monument de la Libération, à Besançon et sur le Monument aux morts, à Levier (Doubs)
Sources

SOURCES : UNPR, Commémoration de la libération de Baume-les-Dames UD 25.— Mémorial Genweb. — État civil (acte de naissance et décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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