Né le 24 avril 1915 à Brest (Finistère), mort en action le 20 juin 1944 à Saint-Mards-en-Othe (Aube) ; marin militaire ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Photo de Charles Elies avec l'aimable autorisation de l'Association "Aux Marins"
Photo de Charles Elies avec l’aimable autorisation de l’Association "Aux Marins"
Charles Elies était le fils d’Antoine Marie et de Maria David. Il se maria le 2 octobre 1937 avec Jeanne Chestier, dont il eut un fils, Charles, né le 22 avril 1940 et une fille, née le 23 juillet 1942.
Le 1er octobre 1931 il, intégra "l’École des Mousses" à Bertheaume sur la commune de Plougonvelin dans le Finistère. Il signa un engagement pour une durée de 5 ans.
A l’issue de cette formation, il embarqua sur le navire école "Rhin" pour y suivre la formation de la spécialité de timonier et ensuite sur l’aviso colonial "Savorgnan de Brazza" du 12 décembre 1932 au 20 janvier 1935. Il embarqua ensuite sur le contre-torpilleur "Jaguar" et fut muté sur le contre-torpilleur "Chacal" le 1er mars 1938. Il rejoignit l’aviso dragueur "Élan" le 1er janvier 1942 et fut promu quartier-maître de 1re classe. Il rallia pour finir le 5e Dépôt à Toulon le 4 juillet 1942.
Il quitta la Marine nationale le 19 février 1943 pour rejoindre les "Forces Françaises Libres" (FFL) et le maquis de Saint-Mards-en-Othe dans le département de l’Aube.
Le 20 juin au matin, une colonne allemande de plus de mille soldats allemands et de prisonniers de guerre ukrainiens volontaires des Ostruppen, commandés par quelques officiers SS monta à l’assaut du maquis. 237 maquisards leur firent face courageusement. Les premiers éléments ennemis arrivèrent par la route de Maraye-en-Othe et surprirent six maquisards dont quatre furent tués. Un autre détachement venu de la Belle Fayte tua six maquisards parmi lesquels l’Anglais Léon Mamoutoff, lieutenant SAS qui se fit tuer sur son fusil-mitrailleur Bren pour couvrir le repli de ses camarades.. D’autres troupes venues de Vosnon prirent les résistants en tenaille sans réussir à les anéantir ni à les vaincre. Au soir du combat 27 résistants avaient été tués dont Charles Elies et quelques blessés achevés. La 51e Brigade SS de Panzergrenadiers du lieutenant Gelling et le 615e Ostbataillon du major Schramm perdirent une quarantaine d’hommes dont 5 à 6 officiers. Depuis le clocher de l’église de Nogent-en-Othe des résistants furent abattus.
Grâce à un commandement efficace, le repli s’effectua en bon ordre vers Sormery, Eaux-Puiseaux et Chaource.
Les résistants tués, furent recherchés et retrouvés mutilés, crâne défoncé, parties génitales coupées, couchés face contre terre. Ils furent enterrés clandestinement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Charles Elies était l’un des deux inconnus non identifiés. Il le fut en juin 2015 et depuis son nom figure sur le monument de la Mivoie, à Saint-Mards-en-Othe.
Sources

SOURCES : Aux Marins,Mémorial national des marins morts pour la France.— Roger Bruge, 1944, le temps des massacres. Les crimes de la Gestapo et de la 51e brigade SS, Albin Michel, 1994.— Troyes d’hier et d’aujourd’hui par Jacques Schweitzer, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Wikipédia, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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