Né le 27 avril 1926 à Sainte-Maure (Aube), mort en action le 20 juin 1944 à Saint-Mards-en-Othe (Aube) ; cheminot ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Serge Prin était le fils de Emmanuel, employé de chemin de fer et de Marguerite Manchin, sans profession. Il était célibataire et domicilié chez ses parents à Sainte-Maure. Il était entré à la SNCF comme ajusteur à l’essai en gare de Troyes (Aube). Son acte de décès metionne le métier de mécanicien.
Il entra dans la Résistance auboise en janvier 1944 au maquis de Saint-Mards-en-Othe.
Le 20 juin au matin, une colonne allemande de plus de mille soldats allemands et de prisonniers de guerre ukrainiens volontaires des Ostruppen, commandés par quelques officiers SS monta à l’assaut du maquis. 237 maquisards leur firent face courageusement. Les premiers éléments ennemis arrivèrent par la route de Maraye-en-Othe et surprirent six maquisards dont quatre furent tués. Un autre détachement venu de la Belle Fayte tua six maquisards parmi lesquels l’Anglais Léon Mamoutoff, lieutenant SAS qui se fit tuer sur son fusil-mitrailleur Bren pour couvrir le repli de ses camarades.. D’autres troupes venues de Vosnon prirent les résistants en tenaille sans réussir à les anéantir ni à les vaincre. Au soir du combat 27 résistants avaient été tués dont Serge Prin et quelques blessés achevés. La 51e Brigade SS de Panzergrenadiers du lieutenant Gelling et le 615e Ostbataillon du major Schramm perdirent une quarantaine d’hommes dont 5 à 6 officiers. Depuis le clocher de l’église de Nogent-en-Othe des résistants furent abattus.
Grâce à un commandement efficace, le repli s’effectua en bon ordre vers Sormery, Eaux-Puiseaux et Chaource.
Les résistants tués, furent recherchés et retrouvés mutilés, crâne défoncé, parties génitales coupées, couchés face contre terre. Ils furent enterrés clandestinement.
Son corps fut retrouvé et le décès constaté le 21 juin 1944 à 17 heures. L’acte de décès fut dressé le 22 juin 1944 sur la déclaration de Maxime Lecas, 45 ans, garde champêtre à Saint-Mards-en-Othe. Il fut déclaré comme décédé accidentellement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Sainte-Maure, sur le monument commémoratif du maquis de la Mivoie, à Saint-Mards-en-Othe, sur la stèle commémorative de la SNCF, à La Chapelle-Saint-Luc et sur la plaque commémorative 1939-1945 de la SNCF, à Troyes (Aube).
Sources

SOURCES : Article sans nom d’auteur dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Roger Bruge, 1944, le temps des massacres. Les crimes de la Gestapo et de la 51e brigade SS, Albin Michel, 1994.— Troyes d’hier et d’aujourd’hui par Jacques Schweitzer, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Wikipédia, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

jean-Louis Ponnavoy

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