Né le 25 décembre 1900 à Pornic (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 27 octobre 1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; tailleur, bûcheron en scierie ; militant communiste (PCF) ; résistant FTPF.

Tombe au cimetière de la Chauvinière à Nantes
Tombe au cimetière de la Chauvinière à Nantes
Cliché AP-CP
Henri Deniaud était le fils de Jean-Marie Deniau et d’Augustine Hamon, commerçants, domiciliés rue de la Source à Pornic. Henri Deniaud était veuf de Francine Depoulain décédée le 24 octobre 1938, et père de trois enfants. Il était domicilié 15 Avenue du Transvaal à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Tailleur de son métier, il travaillait comme bûcheron en scierie pendant la guerre.
Il était membre du groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP) du sud-ouest de la Loire-Inférieure. Le 14 juillet 1943, alors que Londres a appelé à des rassemblements le jour de la Fête nationale, à Nantes, 3000 personnes ont défilé en soirée dans les rues du centre avant dêtre dispersées par la police.
Henri Deniaud fut arrêté le lendemain 15 juillet 1943 avec 19 militants communistes par la Section spéciale de police de sûreté d’Angers et la Section de police anti-communiste qui découvrirent un matériel important à son domicile. Emprisonné à Lafayette à Nantes, il fut ensuite transféré à la maison d’arrêt du Pré-Pigeon à Angers (Maine-et-Loire).
Un tribunal militaire allemand, le FK 518 de Nantes déplacé à Angers, le condamna à mort (dossier tribunal allemand S 1744 avenue Georges Meyermer Nantes).
Son exécution eut lieu à Belle-Beille, champ de tir d’Angers, le 27 octobre 1943.
Ce jour-là, Robert Albert, Louis Coquet, Louis Choimet, Henri Deniaud, Pierre Legendre, Marcel Lerbret, Pierre Levant et Henri Thomazic, appartenant au même groupe que Henri Deniaud, furent eux aussi exécutés en ce lieu.
Henri Deniaud fut inhumé, tout d’abord, au cimetière de l’Est à Angers (carré 15, rang 8), avant d’être exhumé le 25 juillet 1945 et transféré dans le carré militaire du Cimetière de la Chauvinière à Nantes.Une faucille et un marteau rappellent son engagement.
Il a été reconnu « Mort pour la France » le 28 juin 1947 et homologué FFI, IR interné résistant et IP interné politique le 2 novembre 1951.
Tous les troisièmes dimanches du mois d’octobre, une cérémonie a lieu devant le monument des fusillés de Belle-Beille à Angers au cours de laquelle son nom est cité et où son nom est inscrit.


Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen, 21 P 252052 . — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 270W488, 305 J . — Clarté, 28 septembre 1946. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — SHD Vincennes, GR 16P 174759 (nc). — État civil et état civil en ligne cote Pornic N 1900, vue 6. — Dominique Bloyet et Jean-Pierre Sauvage,La répression anticommuniste en Loire-Inférieure 1939-1944, Geste éditions/histoire, 2005, p.233.— Guy Haudebourg, Nantes 1943, fusillés pour l’exemple, Geste éditions/témoignage, 2014.— Photo fournie par son petit-fils Claude Constant, 2020.

Guy Haudebourg, Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

Version imprimable