Dans les jours qui précédèrent la Libération du département des Côtes-du-Nord du 1er au 18 août 1944, les troupes allemandes cherchèrent à se mettre en sécurité dans les grandes bases navales qu’elles occupaient à Brest (Finistère) et à Lorient (Morbihan). Subissant le harcèlement de la Résistance, elles se livrèrent à des crimes commis sans objectif militaire, tuant de paisibles gens au travail dont le seul tort fut d’être au mauvais endroit au mauvais moment. C’est durant cette période que près de 50% des 700 victimes recensées dans le département furent abattues, massacrées.
A la suite d’un accrochage entre résistants et une colonne de soldats allemands à Plouha (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) le samedi 5 août 1944 au cours duquel trois soldats allemands sont tués, Yves Cazoulatse porta au secours des blessés sans arme muni de son brassard de la Croix-Rouge, il fut fait prisonnier par les Allemands ainsi que d’autres patriotes arrêtés auparavant. Ils furent tous attachés les bras liés dans le dos sur les ailes des camions, servant de bouclier humain. En passant Pommerit-le-Vicomte (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) les Allemands tirèrent sur Lucien Le Guyader, occupé à curer un lavoir puis l’achevèrent.
Le 6 août 1944 à 23 h 30, le convoi s’arrêta à Kergoua en Saint-Laurent (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Les Allemands firent descendre les prisonniers des camions et les assassinèrent dans un champ de trèfle, tout en effectuant des danses macabres.
Roger Hamon, son frère André Hamon, Yves Cazoulat, Jean Bivic, Roger Dubernard, et [André Raoult >201485] furent assassinés.
BIVIC Jean
CAZOULAT Yves
DUBERNARD Roger
HAMON André
HAMON Roger
RAOULT André

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