Né le 11 juin 1920 à Susville (Isère), sommairement exécuté le 9 août 1944 à La Mure (Isère) ; mécanicien ; résistant FTPF, homologué lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur.

Stèle, Chemin du Pré Sabot, La-Mure (Isère)
Stèle, Chemin du Pré Sabot, La-Mure (Isère)
Photo : Éric Bois
Paul, Noël, Louis Baret était le fils d’Eugène, Benoît et de Marie, Eugénie Poncet, son épouse.
Il épousa Nancie, Marie, Joséphine Faure, Le couple, sans enfant, habitait au hameau de la Festinière à Pierre-Châtel (Isère).
Il travaillait à la Compagnie des Mines de La Mure (Isère) comme mécanicien.
Il s’engagea dans la Résistance. Il faisait partie de l’un des Bataillons de FTPF, 1er ou 10ème, qui combattaient dans le maquis de l’Oisans.
Ses services sont homologués à partir du 1er janvier 1944.
Le 8 août 1944, vers 15 heures, un contingent d’Alpenjäger arriva à La Mure. Paul Baret était leur prisonnier.
Les Allemands arrêtèrent les gendarmes de la brigade et les conduisirent à la Mairie où ils furent enfermés dans la salle du tribunal de simple police avec cinq notables et Paul Baret.
Le Maréchal-des-logis Carl, gendarme originaire d’Alsace, qui parlait très bien allemand, réussit à convaincre le lieutenant-colonel qui commandait les troupes de libérer les gendarmes et les notables.
Il refusa toutefois de libérer Paul Baret, expliquant que ce dernier avait été trouvé porteur d’un pistolet de marque allemande, d’un brassard de la Résistance et de tracts, et qu’il allait être traduit devant un tribunal militaire allemand.
Selon le témoignage de Carl, un Obergefreiter (caporal-chef), qui semblait être un juge militaire et qui avait beaucoup d’autorité, même vis-à-vis des officiers, aurait été chargé d’instruire l’affaire.
Le 10 août 1944, le corps de Paul Baret fut trouvé au lieu-dit "Pré-Sabot" à La Mure, tué de deux balles dans la tête.
S’il ne fait guère de doute qu’il fut exécuté par les Allemands, rien ne permet de savoir s’il fut effectivement condamné à mort par un tribunal militaire.
Après avoir été examiné par un médecin, le corps fut enterré le jour même au cimetière de La Mure, carré 2, allée 1.
Paul Baret obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Pierre-Châtel et de Susville, sur le Monument Commémoratif aux FFI et résistants de la Matheysine morts pour la France à La Mure et sur la plaque commémorative de la compagnie des Mines de La Mure à Susville (Aujourd’hui dans le hall d’entrée du siège de la communauté de communes "La Matheysine", anciens bureaux de la compagnie)
La commune de Pierre-Châtel à donné le nom de Paul Baret à l’une des places du village.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 566 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/18 ; GR 16 P 33139 (à consulter) — AVCC Caen, AC 21 P 13987 (à consulter) — Mémorial GenWeb — Geneanet — État civil

Jean-Luc Marquer

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