Né le 24 octobre 1924 à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), fusillé le 15 juillet 1944 à la prison de la Santé à Paris (XIVe arr.) ; manœuvre ; victime civile.

Fils de Amédée et d’Hélène Maître, Marius Guérin quitta le département pour vivre à Paris. Célibataire, il était domicilié rue Ginoux dans le XVe arrondissement. En juillet 1944, prévenu de vol, il était écroué à la prison de la Santé à Paris (XIVe arr.).
Les prisonniers de droit commun déclenchèrent une mutinerie dans la nuit du 14 au 15 juillet 1944. Les politiques, craignant une provocation, n’y participèrent pas. La révolte fut réprimée par des Francs-Gardes de la Milice française. Ces derniers massacrèrent 34 détenus. Six furent abattus lors de la mutinerie. 28 furent fusillés dans la soirée, par un peloton de gardes (gendarmes, ex-gardes républicains) dans l’enceinte de la prison, après un jugement expéditif d’une Cour Martiale de l’État français ; parmi ces derniers, Marius Guérin, fusillé à 18h38 avec 7 autres condamnés.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Marin et il fut reconnu « Mort pour la France » (dossier n° 57 675). Il est inhumé à Ivry-sur-Seine, dans le carré militaire communal de la 39e division, avenue de l’Est.


Voir Paris (XIVe arr.), prison de la Santé, 1941-1944
Sources

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb. — Christian Carlier, 14 Juillet 1944. Bal tragique à la Santé : 34 morts, Criminocorpus [En ligne], Varia, mis en ligne le 08 juin 2012, consulté le 17 février 2020. — Témoignages de Roger Payen et de Jean Jérôme in Caractère draveillois – Résistance et création. — Acte de décès en ligne (Arch. de Paris).

Michel Germain, Dominique Tantin

Version imprimable