Né le 8 août 1924 à La Rochette (Aujourd’hui Valgelon-La Rochette, Savoie), sommairement exécuté le 19 juillet 1944 à Villard-Bonnot (Isère) ; cultivateur ; résistant F.T.P.F., homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant

Georges, Pierre, Antoine Ruat était le fils de Jean et de Marie, Élisabeth Richard.
Il épousa Marguerite, Marcelle Émery.
Sans enfant, le couple demeurait à La Rochette (Aujourd’hui Valgelon-La Rochette, Savoie).
Georges Ruat était cultivateur.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit le maquis de Val Gelon-Coisin qui agissait au sud du département de Savoie, à la limite avec l’Isère. Il faisait partie du 2ème Bataillon de F.T.P.F de l’Isère.
Le 19 juillet 1944, une colonne de soldats allemands venant de Chambéry (Savoie) et se dirigeant vers Grenoble (Isère) effectua une opération de ratissage dans le secteur d’Allevard (Isère). Plusieurs personnes furent arrêtées et embarquées pour Grenoble, dont Alphonse Collin et Georges Ruat.
En arrivant à Villard-Bonnot (Isère), au lieu-dit "Vorz", les Allemands pénétrèrent dans le parc du château de Miribel en emmenant Alphonse Collin et Georges Ruat.
Il les firent marcher entre des rangées de vigne et les fusillèrent dans le dos. Ils furent achevés d’une balle dans la nuque qui qui traversa le crâne et les défigura.
Le jardinier du château, Louis Pouchot-Rouge-Blanc, qui s’était caché derrière une petite haie pour observer ce qui se passait fut surpris et immédiatement passé par les armes.
Les actes de décès indiquent que les exécutions eurent lieu à dix-neuf heures.
Selon son camarade Paul Custillon qui relata les dernières heures d’Alphonse Collin dans le numéro 136 du bulletin municipal d’Allevard, ce dernier et Georges Ruat auraient été emmenés à Grenoble et interrogés par la Gestapo. Leur situation étant régulière, ils auraient alors été relâchés.
C’est en revenant à Allevard qu’ils auraient à nouveau été arrêtés à Villard-Bonnot puis exécutés.
Georges Ruat obtint la mention "Mort pour la France", fut homologué résistant membre des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur les monuments aux morts de La-Rochette et de Villard-Bonnot (39-45) et sur le Mémorial de la Résistance Val-Gelon-Coisin à Villard-Léger (Savoie).


Voir : Villard-Bonnot


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 666 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/19 ; GR 16 P 527070 (à consulter) — L’Allevardin n°136, mai 2016 — Mémoire des hommes — Mémorial Genweb — État civil

Jean-Luc Marquer

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