Né le 8 septembre 1896 à Angers (Maine-et-Loire), massacré le 15 juillet 1944 à la prison de la Santé à Paris (XIVe arr.) ; typographe ; victime civile.

Albert Guyot était le fils de Matthieu Félix Ernest et de Caroline Gehrig, décédée. Divorcé de Marguerite Baillis, remarié à Andrée Émilienne Desgranges à Angers, il était domicilié 55 rue des Cloÿs à Paris (XVIIIe arr.). En juillet 1944, prévenu d’escroquerie et recel, il était incarcéré à la prison de la Santé.
Les prisonniers de droit commun déclenchèrent une mutinerie dans la nuit du 14 au 15 juillet 1944. Les politiques, craignant une provocation, n’y participèrent pas. La révolte fut réprimée par des Francs-Gardes de la Milice française. Ces derniers massacrèrent 34 détenus. Six furent abattus lors de l’assaut, parmi lesquels, à minuit, Albert Guyot. 28 furent fusillés dans la soirée dans l’enceinte de la prison, après un jugement expéditif d’une Cour Martiale de l’État français, par un peloton de gardes (gendarmes, ex-garde républicaine).
Il est inhumé à Ivry-sur-Seine, dans le carré militaire communal de la 39e division, avenue de l’Est.


Voir Paris (XIVe arr.), prison de la Santé, 1941-1944
Sources

Dominique Tantin

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