Né le 3 octobre 1921 à Tunis (Tunisie), sommairement exécuté le 21 août 1944 à Villard-Bonnot (Isère) ; gendarme ; résistant, homologué sous-lieutenant des Forces françaises combattantes, réseau Mathilda, et Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur

Jean Flori était le fils de Dominique, Alphonse et de Marie, Françoise, Émilienne Dauphin de Verna.
Il était gendarme de la 14e LGD (devenue 8e LGD Ter), en poste à Villard-Bonnot (Isère).
Il s’engagea dans la Résistance, faisant partie du réseau Mathilda, puis il rejoignit le maquis de Belledonne-Grésivaudan.
Dans la nuit du 20 au 21 août 1944, un groupe franc de douze hommes, dont Jean Flori, commandé par le lieutenant Henri et appartenant au maquis de Belledonne, secteur 6 de l’AS-Isère fut envoyé en mission.
En arrivant à Villard-Bonnot vers une heure du matin, le convoi de deux camions et une voiture légère qui roulait sur la RN 523 tomba dans une embuscade dressée par une colonne allemande qui évacuait Grenoble (Isère).
André Thomas, témoigna le 27 septembre 1945 : « J’habite en bordure de la route en face d’où a eu lieu l’accrochage entre le G.F. Henri et les Allemands.
J’ai vu arriver la première voiture. Les Allemands ont ouvert le feu. Elle a stoppé en face de chez moi. Flori qui conduisait s’est mis à la portière et a crié "Ne tirez plus". Les Allemands ont cessé le feu et se sont précipités sur la voiture. Ils en ont sorti trois hommes. L’un, Charles, était déjà mort. Le second, Flori, devait être blessé. Il a été mis contre le mur et achevé quelques instants plus tard. Quant au troisième, Brunatto, il est sorti de la voiture sans aucune blessure.
Un Allemand l’a frappé d’un coup de pied au ventre. Il est tombé. Les Allemands se sont alors acharnés sur lui à coups de pieds. Ils l’ont fouillé et l’ont achevé d’un coup de fusil à la tête. »

Jean Flori fut enterré dans le caveau familial au cimetière communal de Saint-Chef (Isère).
Il obtint la mention "Mort pour la France".
Il fut homologué résistant, membre des Forces françaises combattantes, chargé de mission de troisième classe, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et homologué sous-lieutenant des Forces françaises combattantes à titre posthume.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Villard-Bonnot (39-45) et de Saint-Chef, sur la plaque commémorative aux maquisards du Grésivaudan tombés à Villard-Bonnot, sur la stèle commémorative érigée dans la cour de la gendarmerie de Villard-Bonnot et sur la stèle commémorative des gendarmes de la 8ème Légion à Morestel (Isère).


Voir : Villard-Bonnot


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 666 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/3 et 38/12 ; GR 16P 226471 et GR 28P 4 138 24 (à consulter) — AVCC Caen AC 21P 185187 (à consulter) — Mémorial GenWeb — Mémoire des hommes — État civil

Jean-Luc Marquer

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