Le 17 juillet 1944, un homme fut tué au combat à Brignoud lors d’une importante opération visant une colonne allemande.
Le 19 juillet 1944, 3 hommes furent sommairement exécutés au château de Vorz.
Le 21 août 1944, vers une heure du matin, 7 résistants du maquis du Grésivaudan furent tués dans un accrochage avec une colonne allemande qui évacuait Grenoble (Isère).
Vers trois heures du matin, 2 maquisards qui gardaient un camion furent faits prisonniers et sommairement exécutés quelques instants après.

Plaque commémorative, boulevard Jules Ferry, Villard-Bonnot
Plaque commémorative, boulevard Jules Ferry, Villard-Bonnot
Source : Geneanet, licence CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons .
Monument aux morts 39-45 Villard-Bonnot
Monument aux morts 39-45 Villard-Bonnot
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Le 17 juillet 1944, une grosse opération fut mise en place à Villard-Bonnot (Isère) le long de la route nationale qui relie Chambéry (Savoie) à Grenoble, dans les secteurs de Brignoud et du château de Vorz. L’objectif était de tenter de barrer la route à un fort convoi de camions allemands.
Au cours des combats, Pierre Séverac, maquisard de la Compagnie Stéphane, fut tué d’une balle dans le cœur.
Le 19 juillet 1944, une colonne de soldats allemands venant de Chambéry (Savoie) et se dirigeant vers Grenoble (Isère) effectua une opération de ratissage dans le secteur d’Allevard (Isère). Plusieurs personnes furent arrêtées et embarquées pour Grenoble, dont Alphonse Collin et Georges Ruat.
En arrivant à Villard-Bonnot (Isère), au lieu-dit "Vorz", les Allemands pénétrèrent dans le parc du château de Miribel en emmenant Alphonse Collin et Georges Ruat.
Il les firent marcher entre des rangées de vigne et les fusillèrent dans le dos.
Selon son camarade Paul Custillon qui relata les dernières heures d’Alphonse Collin dans le numéro 136 du bulletin municipal d’Allevard, ce dernier et Georges Ruat auraient été emmenés à Grenoble et interrogés par la Gestapo. Leur situation étant régulière, ils auraient alors été relâchés.
C’est en revenant à Allevard qu’ils auraient à nouveau été arrêtés à Villard-Bonnot puis exécutés.
Le jardinier du château, Louis Pouchot-Rouge-Blanc, qui s’était caché derrière une petite haie pour observer ce qui se passait fut surpris et immédiatement passé par les armes.
Dans la nuit du 20 au 21 août 1944, un groupe franc de douze hommes commandé par le lieutenant Henri et appartenant au maquis de Grésivaudan-Belledonne, secteur 6 de l’AS-Isère, fut envoyé en mission.
En arrivant à Villard-Bonnot vers une heure du matin, le convoi de deux camions et une voiture légère qui roulait sur la RN 523 tomba dans une embuscade dressée par une colonne allemande qui évacuait Grenoble (Isère).
André Thomas, témoigna le 27 septembre 1945 : « J’habite en bordure de la route en face d’où a eu lieu l’accrochage entre le G.F. Henri et les Allemands.
J’ai vu arriver la première voiture. Les Allemands ont ouvert le feu. Elle a stoppé en face de chez moi. (Jean) Flori qui conduisait s’est mis à la portière et a crié "Ne tirez plus". Les Allemands ont cessé le feu et se sont précipités sur la voiture. Ils en ont sorti trois hommes. L’un, (Marius) Charles, était déjà mort. Le second, Flori, devait être blessé. Il a été mis contre le mur et achevé quelques instants plus tard. Quant au troisième, (Angelo) Brunatto, il est sorti de la voiture sans aucune blessure.
Un Allemand l’a frappé d’un coup de pied au ventre. Il est tombé. Les Allemands se sont alors acharnés sur lui à coups de pieds. Ils l’ont fouillé et l’ont achevé d’un coup de fusil à la tête.
Après cette tragédie, vingt minutes plus tard, un camion est arrivé. Après avoir essuyé une rafale de fusil-mitrailleur, il est passé près de la voiture. Un des occupants reconnaissants ses camarades morts a dit : "Ha ! nos copains". Le camion a stoppé une dizaine de mètres plus loin. Un des occupants est venu et a essayé de rentrer chez moi. La porte étant fermée, les Allemands l’ont pris et fusillé tout de suite. C’était monsieur (Marcel) Couturier. »
Marcel Bouchet, qui avait été blessé par balles, fut poursuivi et ses agresseurs le laissèrent se vider de son sang.
En outre, au petit matin, après le départ des Allemands, les corps de Léon Murgier et Robert Huant furent trouvés, criblés de balles, sans que que l’on puisse exactement déterminer les circonstances de leur mort.
Environ deux heures plus tard, une patrouille allemande surprit Marcel Montegani et Pierre Ferrier, résistants du parc auto, qui gardaient un camion avenue des Papeteries, à Lancey, cachés sous le camion, et peut-être assoupis.
Après avoir tiré plusieurs rafales sur le camion, les soldats allemands s’en approchèrent et sortirent Marcel Montegani qu’ils rouèrent de coups.
Puis ils firent sortir Pierre Ferrier.
Les deux hommes furent conduits dans un champ à une centaine de mètres, rue Auguste-Bois et sommairement exécutés à coups de pistolet.
Leurs corps furent trouvés derrière une haie le lendemain matin après le départ des troupes allemandes.
Sources

SOURCES. Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 666 — L’Allevardin n°136, mai 2016 — Geneanet

Jean-Luc Marquer

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