Né le 4 décembre 1909 à Lyon VIè. arr. (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon), trouvé sommairement exécuté le 12 juin 1944 à Gières (Isère) ; mécanicien metteur au point à la SNCF ; résistant des Forces françaises combattantes, réseau NAP, du bataillon FTP-MOI de l’Isère et des Milices Patriotiques, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant

Claudius, Antoine, Eugène Roussillon était le fils de Claudius et de Marie, Madeleine Meynier.
Il épousa Louise, Marie, Félix le 9 juin 1934 à Grenoble (Isère).
Le couple habitait à Grenoble.
Claudius Roussillon était employé au dépôt de traction SNCF de Grenoble comme mécanicien metteur au point.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les Forces françaises combattantes, participant au réseau NAP.
Il fit également partie des FTP-MOI, 5e bataillon FTP de l’Isère, appelé bataillon Liberté. Ses services sont homologués à partir du 1er février 1943.
Dans son témoignage pour le Mémorial de l’oppression, Claudius Roussillon père indiqua que son fils était chef de groupe dans la Milice Patriotique clandestine, qu’il avait été interrogé à plusieurs reprises par la Gestapo, qu’il craignait d’être dénoncé et pensait prendre le maquis avec son groupe parmi lequel figurait Noël Barral.
Vers le 10 juin 1944, sans que l’on en sache exactement la date et les circonstances, Claudius Roussillon fut arrêté et incarcéré.
Le 12 juin 1944, des Allemands venus en camionnette déposèrent les corps de Claudius Roussillon et Noël Barral le long de la voie ferrée Grenoble-Gières au lieu-dit "La Combe" à Gières (Isère).
Alerté, le garde-champêtre de Gières se rendit sur les lieux. Il constata que les deux hommes avaient été abattus d’une balle dans la nuque mais ne releva aucune trace de sang sur place. Sur l’un des corps, il trouva un brassard de la SNCF.
Après avoir déposé les corps au dépositoire du cimetière, il se rendit à la gare de Gières d’où il téléphona au dépôt de Grenoble.
Dans l’après-midi, un inspecteur de la SNCF se rendit à Gières et identifia Noël Barral et Claudius Roussillon.
Celui-ci fut formellement identifié par son père le lendemain.
Il fut enterré dans un premier temps au cimetière de Gières, puis par la suite au cimetière du village à Saint-Martin-d’Hères.
Il obtint la mention "Mort pour la France et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Claudius Roussillon fut homologué résistant, membre des Forces françaises combattantes, réseau NAP, et membre des Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de sous-lieutenant.
Il fut également homologué interné résistant.
Il fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume par décret du 30 septembre 1959.
Son nom figure sur la plaque commémorative aux agents de la SNCF apposée sur la façade de la gare de Grenoble, sur le Mémorial du Maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère) et sur une stèle commémorative à Saint-Georges-de-Commiers (Isère).


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 413 et 485 SHD Vincennes GR 16 P 524779 (nc) et GR 19 P 38/22, p.4 et 42. — AVCC, Caen, AC 21 P 133153 et AC 21 P 659815 (nc) — Mémorial GenWeb. — Mémoire des hommes. — Base Léonore. — Geneanet. — État civil.

Jean-Luc Marquer

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