Né le 2 mars 1922 à Paris (XIIIe arr.), massacré le 15 mars 1944 à Annecy (Haute-Savoie) ; réfractaire au STO ; victime civile.

Fils de François Lagadec, employé à la S.N.C.F. et de son épouse Marie Catherine Hacoel, Robert Lagadec habitait avec ses parents 148 rue Nationale dans le XIIIe arr. Il était conscrit avec René Hermel, il est né dans le même quartier et il fréquentait la S.N.C.F. avec son père tandis que René « vendait » du charbon. On les retrouva tous les deux en Haute-Savoie en 1944 (fuyant le S.T.O.). Est-ce une coïncidence ?
Toujours est-il que, directement concerné par la loi instituant le S.T.O. à partir du 16 février 1943, Robert décida d’être un réfractaire. Il quitta Paris et gagna les montagnes de Haute-Savoie (avec René Hermel). Il fut arrêté par la Gestapo, qui l’interna à l’école prison Saint-François d’Annecy (tout comme René Hermel).
C’est là qu’il fut exécuté par les Schutzpolizei le 15 mars 1944 et enterré dans la cour de Saint-François.
On retrouva le charnier de Saint-François le 28 août 1944 et les sept corps (Pierre Benest*, Jean Chantebeau*, René Dayne*, René Hermel*, Maurice Kleinhaus*, Robert Lagadec et Georges Léger*) furent inhumés, dans un premier temps, au cimetière de Loverchy, à Annecy. L’adjoint au maire d’Annecy écrit à propos de son signalement : «  …1, 60 m, cheveux châtain clair, vêtu brodequins, pantalon ski, ceinture cuir à boucle métallique, pull-over bleu marine, chemise kaki, tricot de corps blanc, une balle dans la tête, une balle dans le nez et une balle dans le cœur. »
Il fut reconnu pour être François Robert Lagadec par jugement du tribunal d’Annecy du 4 octobre 1945 et il reçut la mention « Mort pour la France » le 26 mars 1946 (dossiers n° 54 134 et 86 838 et acte de décès Annecy 428/1944 et 466/1945).
Sources

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb.

Michel Germain

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