Né le 14 juillet 1912 à Coupy, auj. Bellegarde (Ain), massacré le 10 février 1944 à Seyssel (Haute-Savoie) ; chauffeur ; victime civile.

Fils de Marius et de son épouse Antoinette Broisin, René Laplace épousa lui-même Louise Marguerite Galli et après la mort de son père, sa mère s’installa à Bellegarde. Quant à lui, il travaillait à l’entreprise Coissard à Seyssel (Haute-Savoie).
Le 10 février 1944, la Wehrmacht investit toute la rive droite du Rhône entre Génissiat, Chanay au nord et Anglefort au sud, ainsi que Seyssel Haute-Savoie. Elle vint en bras armé de la Gestapo. Celle-ci, dirigée par Klaus Barbie et guidée par certains miliciens du cru, recherchait activement les « terroristes » et notamment François Bovagne. La Gestapo s’installa à l’hôtel du Commerce. Durant trois jours arrestations et exécutions se multiplièrent. Pour ce qui est des personnes arrêtées, elles furent rassemblées dans le groupe scolaire de Seyssel. Mais la Gestapo procéda également à des exécutions sommaires.
Vers 21 heures, alors que la Gestapo avait fixé le couvre-feu à 18 heures, un barrage allemand devant les Ecoles, route vicinale n°6, ordonna à René de stopper son camion qu’il était en train de ramener au dépôt. Croyant que les soldats voulaient l’arrêter, il tenta de fuir. Il fut aussitôt abattu de plusieurs rafales de mitraillettes.
C’est le gendarme Michaud qui fit la déclaration en mairie de Seyssel Haute-Savoie. Il ne savait pas encore qu’il aurait à en faire près d’une dizaine en trois jours.
René Emile Laplace fut reconnu « Mort pour la France » le 30 novembre 1945. Il figure sur le monument aux morts de Seyssel-Ain.
Sources

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb.

Michel Germain

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