Né le 12 octobre 1923 à Viuz-la-Chiésaz (Haute-Savoie), sommairement exécuté le 19 août 1944 à Livet-et-Gavet (Isère) ; élève-instituteur ; résistant de l’Armée secrète, homologué membre des Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de capitaine et interné résistant

Plaque commémorative Duffaud, Les Clots, Livet-et-Gavet
Plaque commémorative Duffaud, Les Clots, Livet-et-Gavet
Source : Mémorial GenWeb (Gaby André Vitinger. Cette photographie est sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0.)
Georges, Aimé Duffaud était le fils de Joseph, Marius et d’Hélène, Félicie Dagand.
Il était élève-instituteur à l’école normale de Haute-Savoie à Bonneville (Haute-Savoie), puis quand celle-ci ferma, au lycée Berthollet d’Annecy (Haute-Savoie).
Il rejoignit ensuite les bancs de l’institut de formation pédagogique professionnelle de Grenoble (Isère).
Comme Max Robert et Charly Vallin, eux-aussi élèves-instituteurs, il faisait partie du clan des "Brûleurs de loups" chez les Éclaireurs de France.
Il rejoignit les rangs de la Résistance et s’engagea dans la section Porte (Pseudonyme de l’aspirant Maurice Volait) du maquis de l’Oisans, secteur 1 de l’AS-Isère.
Le 13 août 1944, après qu’un avion eut survolé le secteur vers dix heures du matin, un fort détachement allemand investit les environs du lac du Poursollet, situé sur la commune de Livet-et-Gavet (Isère). C’est là que se trouvait une partie du Groupe Mobile N°3 du maquis de l’Oisans : le PC de la section Porte, le groupe médical et l’intendance. Un groupe de combat dont faisait partie Georges Duffaud, le groupe Vallin y était au repos.
Plusieurs FFI furent tués durant les combats : Georges Armand , Roger Chariglione, Jean Gilly, Moïse Koïfman, Charly Vallin et un combattant resté inconnu.
Émile Pardé, médecin de la section, fut blessé. Fait prisonnier, il fut achevé à coups de crosse.
Pierre Rimey-Meille, fut sommairement exécuté dans un chalet où il s’était réfugié.
Georges Duffaud réussit à s’échapper et quitta la zone des combats pour descendre dans la vallée où il se cacha. Il trouva refuge dans les bois près du hameau des Clots à Rioupéroux, un bourg de la commune de Livet-et-Gavet. Malgré les mises en garde, il sortit de sa cachette et se rendit chez une dame qui lui donna du pain. Surpris par une patrouille de la Gestapo, il fut conduit à Rioupéroux où il fut torturé. Il s’accusa d’avoir volé le pain pour épargner la personne qui le lui avait donné. Ramené vers sa cachette, il fut à nouveau torturé. Les allemands lui firent creuser sa tombe l’exécutèrent sommairement d’une balle dans la nuque, le 19 août 1944, selon son acte de décès.
Son corps fut trouvé fin septembre 1944 dans un charnier au lieu-dit "Les Clots" à Rioupéroux.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Il fut homologué résistant membre des Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de capitaine et interné résistant.
Son nom figure sur une plaque commémorative apposée sur le lieu de son exécution, sur la plaque commémorative 1939-1945 et le tableau commémoratif, parking du lac du Poursollet à Livet-et-Gavet, sur le monument commémoratif érigé sur le lieu des combats à Livet-et-Gavet, sur une plaque apposée sur le mur de l’école de Rioupéroux à Livet-et-Gavet, sur le Mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (orthographié Duffaut), sur le monument aux morts de Viuz-la-Chiésaz (Haute-Savoie) et sur la plaque commémorative de l’ancienne École Normale de Haute-Savoie, aujourd’hui INSPE, à Bonneville.


Voir : Livet-et-Gavet


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 416 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/4 ; GR 16 P 197538 (à consulter) — AVCC Caen, AC 21 P 175924 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — http://sectionporte.chez.com/Site Maquis de l’Oisans — État civil

Jean-Luc Marquer

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