Né le 30 septembre 1912 à Sainte-Foy-de-Peyrolières (Haute-Garonne), mort le 12 juin 1944 à Saiguède (Haute-Garonne) ; cultivateur à Saiguède (Haute-Garonne) ; victime civile du 3e bataillon du régiment Deutschland de la division Das Reich

Rémi Marti était le fils Jacques arti cultivateur à Sainte Foy-de-Peurolières et deBertrande, Lucie Canguilhem âgés respectivement de vingt-six et vingt-trois ans en 1912. En 1944, il habitait avec sa famille dans une ferme de la commune de Saiguède connue précisément comme ferme Canguilhem (patronyme de sa mère). Sainte-Foy-dePeyrolières est une commune limitrophe de celles de Saiguède et de Saint-Lys. Rémi Marti avait été déclaré pupille de la nation par un jugement du 27 décembre 1919 du tribunal civil de Muret (Haute-Garonne). En 1944, il était marié avec Georgette, Jeanne, Alice, Cazeaux née le 24 juillet 1917 à Toulouse (Haute-Garonne). En juin 1944 la ferme Canguilhem abritait, outre les époux Rémi Marti et Georgette Cazeaux, deux enfants âgés de onze et sept ans et le valet de ferme d’origine italienne Marcel Della Nora.
Après avoir fait sauter, le 12 juin 1944, le château de Gagen (commune de Bonrepos-sur-Aussonnelle, Haute-Garonne), premier cantonnement des hommes du maquis (Armée secrète) de Saint-Lys et incendié ses dépendances, hangars et pigeonnier, les SS de la division Das Reich — en opérations depuis le 10 juin contre les maquis du Comminges (Haute-Garonne), du Couserans (Ariège) et de la Bigorre (Hautes-Pyrénées) — se regroupèrent et pénétrèrent dans le village de Saint-Lys, effectuèrent des perquisitions et commirent des déprédations. Après 20 heures, ils se répandirent ensuite dans les fermes de la périphérie du bourg, sur les territoires de la commune limitrophe de Bonrepos-sur-Aussonnelle où ils tuèrent un civil de passage, Gino Zanghieri et de celle de Saint-Lys même où ils massacrèrent six civils. Ils tiraient dans tous les sens afin d’impressionner des populations civiles soupçonnées de complicités avec les maquis. Ils massacrèrent des civils, un peu au hasard. Ce fut le cas, entre autres de Rémi Marti. Le 12 juin 1944, en début de soirée, il fut abattu d’une balle dans sa ferme sous les yeux de ses deux enfants qui furent épargnés. Sa femme, Georgette Cazeaux, et son maître-valet de ferme, Marcel, Marc Della Nora, furent tués au lieu-dit le Cantous alors qu’ils revenaient des champs. Leurs corps furent retrouvés le lendemain.
Le nom de Rémi Marti fut inscrit sur le monument commémoratif érigé à la sortie du village de Bonrepos-sur-Aussonnelle, vers Saint-Lys. Sur cette plaque est gravée, avec les noms, l’inscription suivante : « Le maquis de Saint-Lys à ses camarades des Corps francs de Libération morts au combat du 12 juin 1944 ». Une plaque y a été apposée à sa base avec leurs noms et l’inscription suivante : « Aux victimes civiles de la barbarie nazie du 12 juin 1944 ». Il est également gravé sur le monument aux morts de Saiguède Il y a à Saiguède une rue du 12 juin 1944 qui commémore les trois victimes civiles et le résistant tués ce jour-là par les SS de la division Das Reich.
Sources

SOURCES : Arch. dép. Haute-Garonne, 2 E IM 9599, 2 E 15, état civil de Sainte-Foy-de-Peyrolières, 1910-1912, acte de naissance de Rémi Marti et mention marginale. — Michel Goubet, « Le maquis et le combat de Saint-Lys 12 juin 1944 » in La résistance en Haute-Garonne, CDROM, Paris, AERI (Association pour des études sur la résistance intérieure), 2009. — Guy Penaud, La « Das Reich » 2e SS Panzer Division, préface d’Yves Guéna, introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, 558 p. [pp. 397-398, p. 542]. — Pierre Raymond, « Le Maquis de Saint-Lys pendant la Seconde Guerre mondiale », in Saint-Lys, une bastide entre Gascogne et Languedoc, Ville de Saint-Lys, Éditions Maury, 2003, 245 p. [pp. 185-190]. — Philippe Viguier, Le maquis de Saint-Lys 1944, sl., sd [1985], 22 p. — « Le massacre du 12 juin 1944 à Saint-Lys, Bonrepos-sur-Aussonnelle et Saiguède », site : Mairie de Saint-Lys, Service « Pôle culturel », mis en ligne le 6 février 2019, PDF, 2 p., consulté le 26 février 2020. — Site MemorialGenWeb consulté le 12 mars 2020.

André Balent

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