Né le 14 mars 1913 à Nouâtre (Indre-et-Loire), massacré le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; maçon ; victime civile 

Jules Métais était le fils de Léon, Jules Métais (né le 9 janvier 1886 à Maillé) et de Marie Louise, Marguerite Hardouin (née le 2 février 1890 à Nouâtre). Ses parents s’étaient mariés le 29 avril 1908 à Nouâtre. Son père était alors soldat au 20ème Régiment d’Artillerie de Poitiers et sa mère ne put assister personnellement à son propre mariage, ayant accouché la veille à 20 heures d’un fils, prénommé Constant. Ils eurent à Nouâtre trois autres enfants, Léon né le 24 juillet 1909, Marie le 24 décembre 1910 et Jules le dernier de leurs quatre enfants en 1913. Ce épousa à Nouâtre à la fin des années 30, Simone Goy, née le 6 juin 1920 à Véllèches, Vienne, mais dont les parents, cultivateurs, habitaient à Nouâtre depuis 1925. Ils eurent deux enfants Jackie né le 8 août 1938 à Nouâtre et Janine née à Maillé le 29 mars 1940. En effet la famille vint, sans doute au tout début des années 40, s’installer à Maillé où Simone Métais tint au bourg un café, appelé le café Métais, tandis que Jules Métais exerçait la profession de maçon (selon son acte de décès).
Jules Métais fut avec son épouse et ses enfants, ainsi que sa tante Justine Métais, née Méry et sa grand-mère Magdeleine Bruneau, veuve Métais, victime du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Jules Métais fut abattu dans sa cour de plusieurs balles en pleine poitrine alors qu’il s’avançait au-devant des soldats allemands.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Aujourd’hui l’ancien café Métais est un lieu de mémoire. C’est le seul bâtiment du bourg de Maillé qui n’ait pas été incendié ou bombardé. Depuis le 9 mars 2006, une Maison du Souvenir y a ouvert ses portes.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, recensements) — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

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