Née le 6 juin 1920 à Vellèches (Vienne), massacrée le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; débitante ; victime civile.

Simone Goy était la fille d’Auguste, Jules, Étienne Goy (né le 4 novembre 1881 à La Ferrière-en-Parthenay, Deux-Sèvres) cultivateur et d’Émilienne, Joséphine Guénébault (née le 21 juin 1893 aux Ormes, Vienne). Ses parents s’étaient mariés le 19 avril 1913 aux Ormes, commune de la Vienne, limitrophe de l’Indre-et-Loire, à quelques kilomètres au sud de Maillé. Le couple s’installa d’abord au lieu-dit Maison Neuve à Vellèches (Vienne), une commune voisine, où Auguste Goy était cultivateur. Trois enfants y naquirent, Robert en 1914, Juliette en 1918 et Simone en 1920. En 1925, la famille vint s’installer à Nouâtre (Indre-et-Loire) où naquit un quatrième enfant Henri en 1929. Au recensement de 1936, la famille était domiciliée au lieu-dit Les Maisons Rouges où Auguste Goy est mentionné cultivateur propriétaire. Simone Goy épousa à Nouâtre à la fin des années 30, Jules Métais (né le 14 mars 1913 à Nouâtre). Ils eurent deux enfants Jacquie né le 8 août 1938 à Nouâtre et Janine née à Maillé le 29 mars 1940. En effet la famille vint, sans doute au tout début des années 40, s’installer à Maillé où Simone Métais tint au bourg un café, appelé le café Métais, tandis que Jules Métais exerçait la profession de maçon (selon son acte de décès).
Simone Goy fut avec son mari et ses enfants, victime du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Simone Goy fut abattue par les soldats allemands en sortant de sa cuisine avec son fils Jacquie âgé de 6 ans.
Elle obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Aujourd’hui l’ancien café Métais est un lieu de mémoire. C’est le seul bâtiment du bourg de Maillé qui n’ait pas été incendié ou bombardé. Depuis le 9 mars 2006, une Maison du Souvenir y a ouvert ses portes.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne et Indre-et-Loire (état civil, recensements) — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

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