METAIS Justine, Constance [née MERY]

Justine Méry était la fille de Mathias Méry, âgé de 42 ans à sa naissance, journalier et de Julienne Bodin, âgée de 43 ans, ménagère, domiciliés tous deux au lieu-dit Bois Chaudron, commune de Sainte-Maure. Elle fut orpheline dès l’âge de 10 ans au décès de son père à 52 ans, le 6 mars 1895. Elle épousa à Sainte-Maure le 10 septembre 1906 Albert, François Métais, né à Maillé le 13 avril 1881, fils de Louis Métais, charron à Maillé et de Madeleine Moreau. Elle était alors, selon sa déclaration, gagiste (ce qui dans le vocabulaire agricole du temps désigne une personne recevant des gages pour un service rendu, sans toutefois être domestique). Le couple changea souvent de domicile, vraisemblablement au gré des emplois de journalier d’Albert Métais. Au recensement de 1921, la famille résidait au bourg de Maillé et avait alors trois enfants, Germaine née en 1909 à La Celle-Saint-Avant, André né en 1912 à Martizay (Indre) et Robert né en 1915 à Sainte-Maure.
En 1944, Justine Métais et son mari étaient domiciliés à Maillé où ils étaient cultivateurs. Elle fut victime avec son neveu Jules Métais et toute la famille de celui-ci (sa femme et ses deux enfants) du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. C’est son mari, survivant du massacre, qui vint le lendemain déclarer le décès.
Elle obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.