Né le 20 septembre 1901 à Crotelles (Indre-et-Loire), exécuté sommairement le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; employé SNCF ; résistant.

Auguste Thermeau était le fils d’Augustine Thermeau âgé de 19 ans, domestique. Il fut appelé pour le service militaire en juin 1921 à Lyon-Bron (Rhône) au 35ème Régiment d’aviation d’observation. Il fut envoyé en Syrie dans le cadre de l’armée du Levant de novembre 1921 à novembre 1922. Il fut démobilisé le 25 avril 1923 et entra peu après, le 27 décembre 1923 à la Compagnie des Chemins de Fer du Paris d’Orléans en qualité d’auxiliaire. Il fut d’abord cantonnier à Villedômer (commune limitrophe de Crotelles, sa commune natale). Il sa maria à Monnaie (Indre-et-Loire), autre commune proche, le 1er mars 1924 avec Odette, Jeanne Demigné. Il fut ensuite employé à Saint-Gourgon (Loir-et-Cher) à la limite de l’Indre-et-Loire, sur la voie ferrée Tours-Vendôme-Paris Austerlitz. Nommé en avril 1941 sous-chef de canton à Mettray (Indre-et-Loire), il fut enfin chef de canton à Sainte-Maure (Indre-et-Loire) en décembre 1942. Il occupait toujours ce poste en 1944. Il était alors veuf, son épouse étant décédée en septembre 1942 et père de deux enfants, un fils né en 1926 et une fille née en 1934.
Il fut le 25 août 1944 victime du massacre de Maillé. Le site mémorial genweb indique qu’il était membre de la Résistance et qu’il se trouvait à Maillé le 25 août en mission de liaison, porteur d’un pli de Noyant à Port-de-Piles. Dès neuf heures du matin, le village de Maillé fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Auguste Thermeau s’était caché à l’arrivée des troupes allemandes, sur la route de Draché à Maillé, dans la cave du garde-barrière, Yvon Millory. Six personnes s’étaient dissimulées avec lui, la plupart travaillant à la voie ferrée, soit de l’entreprise Dupin, soit du personnel SNCF : Achille Barré, André Chevillard, Pierre Granet, Paul Millory, Baptiste Sornin et Joseph Sondag. Découverts, les sept hommes furent emmenés au centre du bourg par deux soldats allemands. Alignés près de la poste de Maillé, ils furent abattus de plusieurs rafales de pistolet-mitrailleur et leurs corps brûlés avec des plaquettes de phosphore.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif aux 124 victimes dans le cimetière de Maillé. Il figure également sur la stèle commémorative SNCF de Maillé et, en gare de Sainte-Maure-Noyant, sur une plaque dédiée « A la mémoire des agents de la SNCF victimes de la barbarie nazie le 25 août 1944 à Maillé ».
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, recensements) — Thomas Fontaine (sous la dir.), Cheminots victimes de la répression 1940-1944, Paris, Perrin/SNCF, 2017 — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

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