Né le 8 juin 1914 à Boult (Haute-Saône), exécuté sommairement le 11 septembre 1944 à Confracourt (Haute-Saône) ; chauffeur mécanicien ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et du BOA.

André Bazeau était le fils de Henri et de Constance Marche. Il était domicilié à Lavoncourt (Haute-Saône) et marié avec Émilienne Gabrielle Marie Mariot dont il eut une fille, Josette âgée de deux ans au moment des faits. Il exerçait le métier de chauffeur mécanicien et était chauffeur livreur de boissons aux établissements Boudot, à Lavoncourt.
Il entra dans la Résistance en 1941 comme agent de liaison entre les maquis de Haute-Saône puis il devint responsable des parachutages au Bureau des Opérations aériennes (BOA) de son secteur. Il participa à des parachutages d’armes pour le maquis de Confracourt. Le 10 septembre 1944 après une mission de réception de parachutage au lieu-dit "La Cadette", il regagnait le maquis à bicyclette se dirigeait vers le bois de Confracourt. Il fut alors surpris par une voiture allemande dont les occupants qui était des SS comprirent immédiatement qu’il s’agissait d’un résistant. N’ayant pas eu le temps de faire usage de son arme, il fut capturé puis interrogé et torturé. Fouetté dans le dos, les poignets cassés, il ne parla pas et fut abattu dans la nuit du 10 au 11 septembre 1944 sur le chemin de la scierie au lieu-dit "Les Pouzets", le 11 à dix heures selon l’acte de décès. Son corps fut retrouvé à demi enseveli le 11 au matin par Paul Pasquet, sur le chemin du Patouillet. Il fut enterré trois jours plus tard après le départ de l’ennemi.
L’acte de décès fut dressé le 13 septembre sur la déclaration de sa veuve, Émilienne, 29 ans, sans profession.
Il reçut à titre posthume la Légion d’honneur, la Médaille de la Résistance (décret du 10 novembre 1955), la Médaille militaire avec palme et une médaille américaine.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) et "Déporté et interné résistant" (DIR) [dossier SHD Vincennes GR 16 P 40468].
Son nom figure sur le monument aux morts, à Lavoncourt et sur le Mémorial de la Résistance, à Vesoul (Haute-Saône).
Sources

SOURCES : Françoise Richardot et Noël Clautrier, Confracourt pendant la seconde guerre mondiale.— Témoignage de Josette Bazeau.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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