Né le 25 février 1901 à Cressanges (Allier), mort au combat ou exécuté sommairement le 5 septembre 1944 à Moulins (Allier) ; ouvrier tourneur ; membre des francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils de Fanfan Burlaud, 29 ans et de Marie Blanchet, 30 ans, tous deux domestiques, Jean Burlaud avait rejoint le 6 juin 1944 le maquis FTP Danielle-Casanova créé le 6 juin 1944 en forêt de Moladier, commune de Besson (Allier). Il devint chef de groupe avec le grade de lieutenant.
Rachel Lelong-Léger rapporte qu’il fréquentait, avant le maquis, la famille de Charles Léger devenu ensuite responsable FTP. Jean Burlaud travaillait à la brasserie de la Meuse. "C’était un garçon, simple, gentil et discret. [...] Il était de grande taille, toujours vêtu en ouvrier et portait des galoches, cuir et bois, différentes de nos sabots creusois".
« L’équipement des voitures, l’entretien de l’armement, la préparation des sabotages n’ont pas de secrets pour lui. Sans compter, bien entendu, qu’il est en tant qu’agent de liaison de toutes les missions périlleuses. Du premier au dernier jour. Faut-il vous dire qu’il a trois ou quatre logements, trois ou quatre identités et que, dans son domicile de la rue de Refembre, dans son jardin, il détient assez d’explosifs pour faire sauter la ville entière ».
A compter du 26 août, le maquis Danielle-Casanova lança une opération pour chasser les Allemands de Moulins (Allier).
« Le mardi 5 septembre au soir, il descend du P.C. Casanova, en mission, sur Moulins. Il sait qu’il est absolument interdit de rentrer dans la ville. Il faut qu’il passe quand même. Les Boches sont à la Demi-Lune avec un fusil mitrailleur. Il tombe, haché de balles, broyé, littéralement. Il avait quarante-trois ans. En faut-il davantage pour faire un héros ? ». Rachel LELONG-LEGER rapporte que des témoins auraient vu que les Allemands lui auraient laissé le temps de griller une dernière cigarette avant de le fusiller.
Selon le dossier d’enquête pour crimes de guerre, il ne serait pas mort au combat mais aurait été fusillé comme otage à La Madeleine le 4 septembre au soir.
Son nom figure à Moulins (Allier) sur le monument aux morts du cimetière, le monument aux martyrs de La Madeleine et le monument commémoratif des martyrs de la Madeleine.
Il a été homologué FFI pour la période du 6 juin au 5 septembre 1944 et a été déclaré « mort pour la France ».
Sources

SOURCES : SHD Vincennes : GR 16 P 97966. Dossier Jean Marie Burlaud (nc).— BAVCC : AC 21 P 36036. Dossier Jean Marie Burlaud (nc).— « Figures de la résistance moulinoise, Jean-Marie BURLAUD », Valmy, 12 septembre 1944.— Gilles Lévy, Guide des maquis et hauts-lieux de la Résistance d’Auvergne, Paris, presses de la Cité, 1986, p. 23 .—Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 85 et 908 W 94 : enquêtes pour crimes de guerre (nc) .— Rachel LELONG-LEGER, "Leur chemin, un couple de militants", éditions des foyers ruraux de l’Allier, 1998 .— MGW.

Henri-Ferréol Billy

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