Né le 27 juillet 1908 à Smyrne (aujourd’hui Izmir, Turquie) ou à Rome (Italie) ; abattu le 3 juillet 1944 à Voiron (Isère) ; sans profession ; victime civile

Issu d’une famille juive levantine, Maurice de Botton était le fils de Jacques, Giacomo et de Lélia Benjamin.
Un des documents du Mémorial de l’oppression indique qu’il aurait eu la nationalité italienne.
L’acte de décès de son père, mort à Paris le 26 mars 1934, mentionne que ce dernier était né à Salonique (Grèce) et que la famille De Botton habitait alors 11 avenue Élisée Reclus, Paris VIIè. arr..
Nous ne savons rien de son itinéraire, si ce n’est que, comme de nombreux juifs, il se réfugia après le 11 novembre 1942 dans la zone d’occupation contrôlée par les Italiens, réputée plus sûre.
Célibataire, il était en 1944 domicilié 6 cours Sénozan à Voiron (Isère).
Le 3 juillet 1944, une opération de police menée par des miliciens et des membres du P.P.F. venus de Grenoble (Isère) entraîna l’arrestation de six personnes qui furent conduites dans les locaux de la Gestapo de Grenoble puis ensuite déportées.
Cette opération terminée, vers 18 heures, des troupes allemandes prirent position dans Voiron et mirent en batterie des fusils-mitrailleurs dans toutes les rues donnant accès à la place de la République. Les soldats tiraient dès qu’ils apercevaient une personne quelconque.
C’est ainsi que Maurice de Botton fut abattu sans sommation cours Sénozan, à proximité de son domicile.
Son nom figure sur le monument aux victimes de la barbarie nazie et de la Milice érigé en 1984 à Voiron.


Voir : Voiron
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 412 et 673 — Geneanet — État civil

Jean-Luc Marquer

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