Né le 1er novembre 1926 à Bernin (Isère), sommairement exécuté en représailles le 13 juillet 1944 à Rives (Isère) ; sans profession connue ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant

René, Albert, Lucien Pommier était le fils de Joannès, Alexandre et de Marthe, Adrienne Villot, son épouse.
Célibataire, il habitait avec ses parents à Bernin (Isère).
René Pommier s’engagea dans la Résistance et rejoignit le groupe franc Lecomte dans le secteur 2, Chartreuse, de l’A.S. Isère.
Le matin du 13 juillet 1944, il se trouvait avec deux camarades du groupe franc au café Brochier à Rives (Isère). Le patron, Xavier Brochier, faisait partie de la Résistance.
Marius Brochier, l’un des fils du cafetier, vint les avertir que des Allemands arrivaient.
René Pommier, Alphonse Thiry et Louis Sgambatto quittèrent alors l’établissement.
Ils furent arrêtés un peu plus tard dans le quartier Bas-Rives alors qu’ils essayaient d’échapper à l’encerclement.
Les trois jeunes résistants furent alors conduits sur la place devant la Mairie (Place Carnot, aujourd’hui place de la Libération).
Ils retrouvèrent Xavier Brochier, qui avait été arrêté dans son café, et trois résistants venus en mission à Rives et qui avaient été arrêtés à un barrage.
Ces trois derniers furent déportés. Un seul revint.
Les prisonniers furent alors interrogés. L’un des jeunes résistants qui répondait avec hauteur aux questions de l’officier allemand fut violemment frappé par un policier en civil. Puis il fut placé contre un mur et sommairement exécuté d’une rafale dans le dos par un milicien.
Ce fut ensuite le tour d’un autre de ses camarades, puis de Xavier Brochier et enfin du dernier membre du groupe franc Lecomte.
À son départ, le commandant allemand interdit que l’on touchât aux cadavres avant deux jours et ordonna que la population défilât devant eux.
Le maire fit alors établir une palissade autour des corps et transforma la place Carnot en chapelle ardente où sapeurs-pompiers et scouts se relayèrent pour tenir une garde d’honneur.
Les obsèques eurent lieu le 15 juillet en présence d’une grande partie de la population de Rives.
Les corps furent enterrés au cimetière communal.
L’acte de décès fut dressé pour un inconnu et porte le signalement sommaire : « 19 ans, blond, rasé, taille 1m80 centimètres, ceinture cuir, chemise kaki, complet gris-vert »
L’acte fut rectifié par un jugement du tribunal civil de Saint-Marcellin (Isère) du 25 mars 1953.
René Pommier obtint la mention "Mort pour la France", fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument érigé sur le lieu de l’exécution à Rives, 151 rue du 8 mai 1945, en bordure de la place de la Libération et sur le monument aux morts de Bernin (Isère).


Voir : Rives


Notice provisoire
Sources

SOURCES : SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 589 — SHD Vincennes GR 16 P 484909 (à consulter) ; GR 19 P 38/6 — AVCC Caen, AC 21 P 136920 et AC 21 P 663056 (à consulter) — Mémoire des hommes — État civil

Jean-Luc Marquer

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