Né le 31 décembre 1894 à Visboz (Serbie), exécuté sommairement par fusillade le 1er août 1944 à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) ; ouvrier-forestier ; résistant au sein des forces françaises de l’intérieur (FFI).

Joseph Lakusse est arrivé en France avec son épouse également yougoslave vers 1934. Serbe, il parlait couramment 7 langues dont le russe et l’allemand.
Il était ouvrier-forestier à Saint-Angel (Corrèze), où il habitait.
Il devint agent de liaison dans la clandestinité pour le 2éme Bataillon de la Haute-Corrèze pour l’Armée secrète (AS).
Le 29 juillet 1944, près de Saint-Angel, il est partie prenante dans la discussion nouée avec une compagnie de 75 tatares. Nommé parfois Lachouche ou Lacouch Joseph, il fut fusillé le 1er août, pour avoir remis des lettres écrites par un officier tatare déserteur de l’armée allemande et ayant rejoint le maquis. Cette lettre invitait ses camarades restés dans l’armée allemande à passer avec leurs armes et véhicules dans les rangs français. Ce messager a été arrêté à Meymac (Corrèze) par un sous officier allemand. Il fut incarcéré à Ussel puis fusillé le 1er août à Bourg-Lastic dans un petit bois, "les sapins", en bordure de la route menant à Messeix, en même temps que cinq autres résistants.
Les troupes allemandes appartenaient à la brigade Jesser, plus spécialement composée par la Légion d’Azerbaïdjan.
Il a fait l’objet d’une citation à l’ordre de la Division à titre posthume.
Sources

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 175 : crimes de guerre à Bourg-Lastic. — SHD Vincennes, GR 16 P 332011, dossier résistant Joseph Lakusse. — Marcel Barbanceys, Louis Le Moigne, Réfractaires et maquisards : L’armée secrète en Haute-Corrèze, Neuvic, Amicale des maquis Armée secrète de Haute-Corrèze, 1977, 509 p. — État civil Bourg-Lastic.

Eric Panthou

Version imprimable