Né le 4 avril 1915 à Ambérieu-en-Bugey (Ain), exécuté sommairement le 25 août 1944 à Argentine (Savoie) ; cheminot ; résistant dans l’Armée secrète (AS).

Armand Mériguet était le fils de Robert Henri Aimable Mériguet, chauffeur au PLM, alors âgé de 30 ans, et de son épouse Aline Béboux, ménagère, âgée de 22 ans. Le 29 décembre 1939, à Ambilly (Haute-Savoie), il épousa Marie-Antoinette Costa. Il était père d’une fille prénommée Nicole, née en 1942.
Domicilié à Annemasse (Haute-Savoie), il était employé par la S.N.C.F. à l’entretien des voies, attaché au groupe VI au service de la Voie et Bâtiments SNCF au Service régional VB Sud-est, subdivision électrification, détaché au 10e Arrondissement VB à Annemasse. Ce cheminot jouait au football (capitaine de l’équipe locale des « Croix de Savoie »), tout en poursuivant des études d’ingénieur S.N.C.F.
Résistant actif dans le cadre de « Résistance Fer », il rejoignit le maquis du « Mont Gilbert » en Savoie.
Le 24 août 1944, il fut arrêté par en représailles les Allemands sur un chantier de rétablissement de la ligne ferroviaire à Montgilbert. L’une des personnes arrêtées fut abattue. Le lendemain il fit partie d’un groupe d’otages employés au minage du pont-route d’Argentine. La tâche accomplie, les otages – dont un autre cheminot, Jean Malartre - furent exécutés le 25 août 1944, à 10 heures du matin, près du ruisseau de Saint-Roch, à proximité de l’usine hydraulique du Pont Seul à Argentine. « Leurs corps suppliciés furent jetés dans le canal rejoignant l’Arc. Les nazis espéraient faire disparaître la trace de leur forfait, mais les habitants donnèrent une sépulture à ces malheureux » (courrier du maire de Saint-Jean de Maurienne). Les décès furent déclarés à Aiguebelle.
Armand Mériguet fut déclaré « Mort pour la France » le 27 octobre 1945, (transcription), et interné résistant (avril 1953). En souvenir de lui, la coupe corporative de football inter usines d’Annemasse porte le nom de « Coupe Mériguet ». Son nom est gravé sur le monument aux morts et à la gare d’Annemasse, à la gare de Chambéry (dans le hall du 351 place de la Gare), à Paris (XIIe arr.) au service de la Voie du Sud-est, 15 rue Traversière, à Saint-Denis, 4 rue Campra, sur les monuments aux Morts d’Aiguebelle et de Montgilbert, et enfin à Lyon sur une plaque commémorative du lycée de la Martinière.
Argentine (Savoie) : 24 et 25 août 1944
Sources

SOURCES : Hervé Barthélémy, Henri Dropsy, biographie d’Armand Mériguet, in Fontaine Thomas [dir], Mémorial des cheminots victimes de la répression : 1940-1945, Paris, Perrin/SNCF, 2017, p.1028-1029. — Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Acte de naissance en ligne (Arch. Dép. de l’Ain). — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 412364 et Caen SHD/ AC 21 P 596531.

Michel Germain, Dominique Tantin

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