Né le 16 novembre 1892 à Maillé (Indre-et-Loire), massacré le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; cultivateur ; victime civile.

Armand Tartre était le fils d’Armand Tartre (né à Maillé le 24 septembre 1860), domestique agricole à Avon-les-Roches (Indre-et-Loire) et de Justine Cognault (née le 21 mars 1873 à Cussay, Indre-et-Loire) également domestique agricole à Avon-les-Roches. Il était leur fils aîné. Lors de la conscription en 1912, il demeurait à Aumale (département d’Alger, Algérie) où il était cultivateur. Incorporé dans un régiment de zouaves en 1913 il combattit ensuite lors de la première guerre mondiale. Il fut cité à l’ordre de la Division le 3 mai 1917 : « mitrailleur courageux et dévoué, le 19 avril 1917 au matin, au moment d’une contre-attaque s’est porté spontanément en première ligne pour se mettre avec son fusil mitrailleur à la disposition d’une compagnie attaquée. A aidé ses camarades à arrêter une contre-attaque ennemie ». Il reçut la Croix de guerre avec étoile d’argent et fut promu caporal. Il fut fait prisonnier le 30 mai 1918 à Courmelles (Aisne) lors de la bataille de l’Aisne du printemps 1918. Il fut interné dans le camp de Friedrichsfeld en Rhénanie du Nord, à proximité de Duisbourg, près de la frontière hollandaise. Il fut rapatrié le 4 décembre 1918 et démobilisé le 19 août 1919. Revenu à Maillé, Armand Tartre se maria le 14 février 1920 à Manthelan (Indre-et-Loire) avec Joséphine, Léonie, Denise Gabillaut. Au recensement de 1936 le couple vivait à Maillé où tous deux étaient cultivateurs. Ils avaient un fils René, Denis, né à Maillé le 27 mars 1927.
Il fut victime avec sa mère Justine Tartre, et sa sœur Ernestine Ricottier du massacre de Maillé. Le 25 août, dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Il fut abattu sur un chemin, d’une balle explosive dans le dos, lors de l’arrivée des troupes allemandes.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

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