Né le 30 novembre 1921 à Marspich, aujourd’hui Hayange (Moselle), mort en action le 1er septembre 1944 à Chaumussay (Indre-et-Loire) ; ouvrier agricole ; résistant, maquis d’Epernon ORA.

En fait, Ismert Auguste
Auguste Ismert était originaire de Marspich une commune française du département de la Moselle, rattachée en 1971 à Hayange dont elle constitue maintenant un quartier. Vraisemblablement évacué en mai 40 ou expulsé ensuite par les autorités allemandes (on peut aussi formuler l’hypothèse qu’il fut menacé vu son âge par les réquisitions de main d’œuvre allemande, Reichsarbeitsdienst - RAD, et par la mobilisation dans l’armée allemande), il vint se réfugier en zone libre en Indre-et-Loire à Betz-le-Château où il trouva un emploi d’ouvrier agricole.
Il s’engagea en 1944 dans la Résistance rejoignant le maquis d’Epernon, maquis dépendant de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) et formation composée au départ d’officiers et sous-officiers d’active, entrés dans la Résistance après la dissolution de l’armée d’armistice. Au mois d’août 1944 le maquis d’Epernon pratiqua une intense série de harcèlements, sabotages, destructions de ponts et caténaires, coupures de routes afin d’entraver les déplacements puis la retraite de l’armée allemande.
Dans la deuxième quinzaine du mois d’août 1944, la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégrada brutalement. Le 19 août un ordre de repli général fut donné aux unités allemandes stationnées dans le sud-ouest. Le passage par le seuil du Poitou devint un enjeu stratégique essentiel et les combats se multiplièrent dans le secteur, le long des axes menant vers l’est du département de la Vienne, l’Indre et l’Indre-et-Loire. L’évacuation vers l’est à partir du 26 août de la légion hindoue, et du groupement de marche du sud-ouest, qui réunissait environ 25 500 hommes sous les ordres du général Botho Elster fut ponctuée de violences et d’exactions. Le franchissement de la Creuse fut l’objet de violents combats. Les 27 et 28 août des affrontements se produisirent dans le secteur de La Roche-Posay (Vienne) mettant aux prises des éléments des maquis locaux et les troupes allemandes en retraite. Le 1er septembre 1944 des colonnes allemandes furent attaquées par des éléments du maquis Conty-Freslon et du maquis d’Epernon à leur entrée dans l’Indre-et-Loire. Auguste Ismert fut tué au combat vers 21 heures, lors d’une embuscade sur la commune de Chaumussay, dans la côte de La Villate. Selon le récit fait par le colonel Jean Druart (op. Cit.) : « Le sous-lieutenant Rouyer donna, alors, l’ordre de se replier. Ismer Auguste, tireur au fusil-mitrailleur, continue, malgré tout, à tenir les Allemands en respect, qui, de plus en plus menaçants, attaquent maintenant à la grenade. Difficilement le repli s’exécute sous un feu d’enfer. Notre jeune lorrain Ismer, avec, à ses côtés, le sergent Morin André, a encore des munitions et reste sourd à l’ordre de repli, Mieux ! Il se porte à la rencontre de l’ennemi, dévale le coteau. Il sera tué sur la route, après avoir confié au sergent Morin ces terribles mots : un Lorrain ne se replie jamais ».
Il fut inhumé dans le cimetière communal de Chaumussay.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Betz-le-Château.
Sources

SOURCES : SHD Caen AVCC, AC 21 P 49189 (à consulter) — Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil en ligne). — Roger Picard Hommes et combats du Poitou Ed. Martelle 1994. — Colonel Jean Druart Brigade Charles Martel – Le Maquis d’Epernon – 32e Régiment d’Infanterie Éditions : Hérault-Éditions. 1991 — DVD AERI Indre-et-Loire. — Mémoire des Hommes. — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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