Né le 9 juillet 1900 à à Gresse (aujourd’hui Gresse-en-Vercors, Isère), sommairement exécuté le 4 juillet 1944 à Gresse ; cultivateur ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur

Monument aux morts 39-45, place de la Mairie, Gresse-en-Vercors, détail
Monument aux morts 39-45, place de la Mairie, Gresse-en-Vercors, détail
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Jean, Auguste, Gaston Faure était le fils d’Auguste et de Mathilde Cuchet.
Il épousa Nancy Giraud.
Il était cultivateur au hameau des Deux à Gresse (aujourd’hui Gresse-en-Vercors, Isère).
Il s’engagea dans la Résistance, rejoignant les rangs du secteur 4, Vercors-Trièves de l’AS-Isère.
Le 3 juillet 1944, au col de l’Allimas, deux camions allemands en reconnaissance dans la commune de Gresse (aujourd’hui Gresse-en-Vercors, Isère) furent attaqués par un groupe de F.F.I. et contraints de faire demi-tour.
Craignant l’habituelle opération de représailles, Gaston Faure jugea qu’il était plus prudent d’enlever les armes et les munitions que des résistants avaient déposées dans une maison inhabitée qu’il possédait au hameau de Ville.
Le 4 juillet 1944, Gaston Faure et Alexis Garnier procédèrent au transfert et au camouflage des armes et munitions sans se douter que les Allemands occupaient déjà les hauteurs environnantes et les observaient à l’aide de jumelles.
Vers 7 heures, deux cents soldats allemands envahirent la commune, occupèrent la Mairie et perquisitionnèrent les maisons et les fermes.
Ils arrêtèrent Gaston Faure alors qu’il était en train de cacher des munitions. Il fut conduit sur la place de la Mairie où se trouvaient réunis presque tous les hommes de la commune.
Des membres de la Gestapo venus de Grenoble procédèrent aux interrogatoires à l’issue desquels la plupart des hommes furent relâchés.
Ce ne fut pas le cas de Gaston Faure.
Outre ce dernier et Alexis Garnier, les Allemands retinrent Raymond Cuchet, Marcel Martin-Dhermont et son frère Edmond Martin-Dhermont, maquisards qui avaient été dénoncés.
Vers 18 heures, les cinq hommes furent sommairement exécutés sur la place de la Mairie par les membres de la Gestapo qui les avaient interrogés.
Alignés le long d’une palissade, ils reçurent l’un après l’autre une balle dans la nuque, à l’exception d’Alexis Garnier, qui se débattit et reçut la balle dans le cou.
Gaston Faure fut le deuxième supplicié.
Puis les corps affaissés reçurent une longue rafale de mitraillette.
Dès le départ des Allemands, les corps furent remis aux familles.
D’imposantes funérailles leur furent faites auxquelles assista toute la population de la commune et une partie de celle des communes avoisinantes.
Gaston Faure obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945 de Gresse-en-Vercors et sur la plaque commémorative 1939-1945 apposée dans l’église de Gresse-en-Vercors.


Voir : Gresse


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 415 et 544 — SHD Vincennes, GR 16 P 217817 (à consulter) ; GR 19 P 38/8 — AVCC Caen, AC 21 P 182496 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb

Jean-Luc Marquer

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