Né le 19 septembre 1919 à Poitiers (Vienne), mort en action le 3 juillet 1944 à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; coiffeur ; résistant du Corps Franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Son père René, coiffeur, fut grièvement blessé à la guerre de 14-18. Par un jugement du Tribunal de la Seine de 1924, ses enfants, dont Jean-Marie, furent adoptés par la nation. Dans les années 20, la famille s’installa à Berneuil-en-Bray dans l’Oise puis à Paris (20ème arrondissement).
Le 29 avril 1943, il épousa à Aire-sur-l’Adour, Marthe, Marie Clavé. Le couple résidait quartier de Mestade.
En 1944, Jean-Marie Maury s’engagea dans la Résistance et rejoignit la Brigade Carnot.
Il se trouvait à Portet (Basses-Pyrénées) en juin 1944, en compagnie de 180 camarades, anciens militaires ou hommes recrutés dans le secteur. Le chef du détachement, Jean Milleret (« Carnot »), chef FFI des Landes, s’était installé dans la région avec son état-major, la section de commandement, la section destructions de Robert Vaxelaire, la section d’Emile Dupuy, la compagnie Maulvaux et la section auto. Les 1er et 2 juillet, De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Mais le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque à Portet fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées.
Le chasseur, Jean-Marie Maury trouva la mort lors du combat. Cité à l’ordre de l’armée : « Chasseur d’élite. Au combat de Portet, après s’être maintenu courageusement sous le feu des armes automatiques ennemies, le 3 juillet 1944, a fait preuve du plus bel esprit offensif et d’une rare audace en attaquant à la grenade avec deux de ses camarades un canon de 37 allemand fortement protégé. A été tué au cours de l’action », il obtint la Médaille militaire et la Croix de guerre.
Il reçut la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac, le Monument commémoratif de Portet qui compte 62 victimes, sur le monument aux morts d’Aire-sur-l’Adour et sur celui de Berneuil-en-Bray (Oise).
Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) 3 juillet 1944
Sources

SOURCES : Archives de la Vienne. — Geneanet. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte, Amicale du Franc Pommiès, 2007. — POMMIES Jean-André, Le Corps Franc Pommiès, une armée dans la Résistance, Toulouse, Éditions Privat, 2014. 511p.

Audrey Galicy

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