Né le 21 septembre 1901 à Louviers (Eure), exécuté par les Allemands à Méré (Seine-et-Oise, Yvelines) le 23 août 1944 ; employé des PTT ; résistant .

Monument aux fusillés à Méré
Monument aux fusillés à Méré
Fils de Jean Marie Kermarec, charretier et de Anne Marie Bourva, nés à Plestin (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor), Adrien Kermarec se maria en août 1924 avec Hélène Valoy à Paris XVIIIe arrondissement. En 1944, il était domicilié à Galluis (Seine-et-Oise, Yvelines) et travaillait comme employé aux PTT.
Le 23 août 1944, vers 8h, un détachement allemand stationné à Pontchartrain effectua une reconnaissance vers la gare de Montfort-l’Amaury–Méré. Ce détachement comprenait un char d’assaut et deux camions dans lesquels se trouvaient une trentaine de soldats. Après avoir encerclé le hameau de la gare et visité les maisons, les Allemands emmenèrent sur la nationale 12 la population qui s’y trouvait : cinq hommes et deux femmes. Ces deux dernières furent relâchées peu après ainsi qu’un vieillard, Georges Chaumette responsable du district au ravitaillement et parlant allemand étant intervenu en leur faveur. Les autres furent fusillés à proximité d’un bois à environ 600 mètres de la gare. Lors de leur raid, les Allemands incendièrent deux maisons, un garage et une scierie.
Parmi les victimes figurait Adrien Kermarec mais aussi Georges Chaumette, Désiré Le Prigent et Raymond Sénéchal, .
Ces exécutions auraient eu lieu en représailles de la mort de deux soldats allemands le 18 août 1944 au cours d’un engagement entre les éléments avancés américains et d’arrière-garde allemande en position dans la région de Neauphle-le-Château–Pontchartrain. Ces derniers patrouillaient sur la route nationale 12 à hauteur de la gare de Montfort-l’Amaury. Selon une note des Renseignements Généraux datée du 28 mars 1946, un des chars présents le 23 août aurait été mis en hors de combat à Bois-d’Arcy et une grande partie des éléments de l’unité en cause aurait été faite prisonnière dans la région de Poissy-Saint-Germain-en-Laye.
La mention « Mort pour la France  » a été inscrite en marge de l’acte de décès d’Adrien Kermarec.
Il a été reconnu sous-lieutenant et homologué au titre d’Interné résistant, membre du réseau EMPTT des Forces Françaises Combattantes, Unité direction générale des études et recherches (DGER).
Adrien Kermarec a été décoré à tire posthume de la Légion d’honneur, le 14 février 1961.
Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Galluis et de Méré, et sur le monument commémoratif 1939-1945 de Méré, au bord de la RN12, en l’honneur des quatre victimes [le texte gravé sur ce monument est "Ici le 23 août 1944 furent massacrés par les Allemands CHAUMETTE Georges, KERMAREC Adrien, LE PRIGENT Désiré, SÉNÉCHAL Raymond


Méré (Yvelines), 23 août 1944
Sources

SOURCES : : Arch. Dép. Yvelines, 1604W8 (Service de recherche des crimes de guerre, affaire de Montfort-l’Amaury). — Mémoire des hommes. — SHD, Vincennes, GR 16 P 318654 (nc). — AVCC, Caen, 21P 64922 (nc).— État civil en ligne, Louviers, 8Mi 4892 vue 297. — Évènements tragiques du 17 au 23 août à Méré, article publié dans MagMéré, janvier 2021, écrit à partir des archives citées et des témoignages des familles des victimes et de Serge Bissonet qui nous a transmis l’article.

Fabrice Bourrée

Version imprimable