Né le 10 octobre 1924 à Seyssins (Isère), sommairement exécuté le 30 juillet 1944 à Lans-en-Vercors (Isère) ; sans profession connue ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.

Stèle commémorative, Lans-en-Vercors
Stèle commémorative, Lans-en-Vercors
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Stèle commémorative, Lans-en-Vercors, détail
Stèle commémorative, Lans-en-Vercors, détail
Émile, Ignace Desaire était le fils d’Alexis, Joseph et de Marie, Françoise Cadoux.
Il s’engagea dans la résistance et rejoignit le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS-Isère, avec son frère Albert Desaire.
Le 30 juillet 1944, une patrouille intercepta à proximité du hameau des Blancs, commune de Lans (aujourd’hui Lans-en-Vercors, Isère), « quatre jeunes du maquis qui tentaient de regagner Grenoble », probablement issus de la Compagnie Chabal du 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins reconstitué : Émile Desaire et son frère Albert Desaire, Henri Burais et René Ricou.
Malgré l’intervention « pressante de M. le curé de Lans, ces jeunes furent fusillés à 17 heures près du hameau des Vernes ». L’abbé Gallard assista impuissant à l’assassinat : « Un peloton leur envoya une salve de balles de mitraillettes. Tous tombèrent et l’officier allemand les acheva à coup de revolver un à un. ». Avant ce nouveau crime de guerre, l’abbé avait pu recueillir leurs confessions. Bravant les ordres pressants de l’officier allemand, il parvint à obtenir que les quatre hommes puissent « ...écrire une lettre d’adieu à leurs parents. En partant, celles-ci furent prises par les sentinelles ... et mises à la poste, non timbrées, le lendemain matin. Les familles furent ainsi averties du décès ».
Aucun acte de décès n’ayant été rédigé, c’est par un jugement du tribunal civil de Grenoble du 30 novembre 1944 que celui d’Émile Desaire fut établi.
Émile Desaire obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant.
Son nom figure sur le monument aux morts de Seyssinet-Pariset (Isère), sur le monument commémoratif de la ville de Seyssinet-Pariset à ses martyrs du nazisme, avenue du Vercors, sur le monument commémoratif érigé à Lans (avec une erreur sur la date) et sur la station 13 du Chemin de Croix qui part de l’Essarton jusqu’à Valchevrière en passant par Bois Barbu, départementale D215C, à Villard-de-Lans (Isère),(Prénom Henri).


Voir : Lans


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 — SHD Vincennes, GR 16 P 177834 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 633446 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Travaux de Julien Guillon : Musée de la Résistance en ligne — État civil

Jean-Luc Marquer

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