Né le 10 mars 1919 à Venizy (Yonne), exécuté sommairement par la Résistance le 23 mai 1944 à Marcenat (Cantal) ; résistant.

Fils d’André Esteban et d’Antonia Mateo, sans profession, André Naranjo était célibataire. En 1944, il habitait chez sa mère à Marcenat (Cantal), tandis que son père était déjà décédé. La famille s’était peut-être réfugiée ici sous l’Occupation.
Il fut exécuté par la Résistance d’une rafale de mitraillette à 30 mètres de son domicile dans la nuit du 23 au 24 mai 1944 à Marcenat. La raison invoquée était qu’il aurait commis des "irrégularités" au maquis. On lui reprocha d’avoir de l’argent bien qu’il ne travaillait pas. Il ne se trouva que 4 ou 5 personnes pour assister à l’enterrement et ces personnes s’empressèrent de rentrer chez elles quand les hommes du maquis se présentèrent au village le jour des obsèques. La famille quitta ensuite la région pour rejoindre Montpellier (Hérault).
Son corps fut retrouvé sur la voie publique le 24 mai à 7h30 du matin, la mort semblant remonter huit heures en arrière.
Son nom figure sur aucun monument commémoratif.
Il n’a pas de dossier de victime civile aux AVCC à Caen.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. du Cantal : Liste Martres. — Arch. Dép. du Puy-de-Dôme, 1296 W 1306 (nc). — Fiches André Naranjo, archives Pascal Gibert. — État civil Marcenat.

Éric Panthou

Version imprimable