Inconnu exécuté sommairement le 22 août 1944 à Thibie (Marne) ; prisonnier de guerre.

Dans la nécropole nationale</br>de la Ferme de Suippes
Dans la nécropole nationale
de la Ferme de Suippes
À droite du monument aux morts de Thibie
À droite du monument aux morts de Thibie
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le 14 août 1944, une unité de la Wehrmacht venant de Versailles est arrivée avec une soixantaine de prisonniers de guerre nord-africains à Thibie, petit village de la Marne situé près de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne), où les Allemands avaient installé au lieu-dit Le Vannier un camp d’aviation éphémère camouflé au milieu d’un bois de pins.

Le 22 août 1944, alors que les unités de la Wehrmacht commençaient à quitter Thibie et battaient en retraite, un avion de la Luftwaffe fut abattu au retour d’une mission par un avion de la Royal Air Force. Furieux, le pilote qui avait sauté en parachute réclama vengeance et menaça d’incendier le village de Thibie. Vers midi, il choisit huit prisonniers parmi les prisonniers de guerre rassemblés sur le terrain de sport situé derrière les dernières maisons du village. Il les fit mettre à genoux et les roua de coups de pied, puis il les emmena chargés de pelles et de pioches jusqu’au camp d’aviation. Il en tua deux de sa main, et après que les autres aient été exécutés, il monta dans un avion et revint survoler les corps alignés pour les mitrailler.

Au lendemain de la Libération, les huit corps ont été inhumés dans le cimetière communal de Thibie. Quatre seulement ont pu être identifiés.

Le 10 juillet 1959, ils ont été exhumés et ré-inhumés dans le carré militaire 1939-1945 de la nécropole nationale de la Ferme de Suippes, où les sépultures des inconnus portent la mention « Inconnu Nord-Africain ».

Une plaque commémorative apposée à droite du monument aux morts de Thibie honore leur mémoire.
Sources

SOURCE  : Mémoire de la pierre, photos Husson

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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