PELLETIER Paul, Ernest
Né le 14 août 1889 à Cheminon (Marne), abattu le 29 août 1944 à Cheminon ; cultivateur ; victime civile.
Paul Pelletier était le fils de Léandre Pelletier, manouvrier, et de Berthe Anatolie Pissot, sans profession. Il avait épousé Marie-Sophie, dite Alice, Ganthier le 5 juillet 1913 à Cheminon (Marne), où il exerçait la profession de cultivateur.
Le 27 août 1944 dans la soirée, des soldats allemands installèrent leur cantonnement à Cheminon, un village de la Marne, situé aux confins des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, à quelques kilomètres au sud de Sermaize-les-Bains.
Le 29 août 1944, en début d’après-midi, les habitants de Cheminon virent de gros nuages de fumée s’élever au-dessus des villages de la vallée de la Saulx, Sermaize-les-Bains dans la Marne, Robert-Espagne, Beurey et Couvonges dans la Meuse. Le village de Cheminon subit des tirs de mortiers. Les soldats allemands incendièrent plusieurs maisons et tirèrent sur les habitants qui tentaient de s’enfuir.
Paul Pelletier a été tué sur le coup. Deux autres habitants du village ont été grièvement blessés et sont morts des suites de leurs blessures : Jean Pillard, décédé lors de son transport à l’Hôpital de Saint-Dizier et Marcel Pierrejean décédé à l’Hôpital de Saint-Dizier le 31 août 1944.
L’acte de décès numéro 6, dressé en mairie de Cheminon le 31 août 1944, déclare Paul Pelletier décédé le 29 août 1944 à 15 heures 30 en son domicile, rue haute. Une mention marginale ajoutée en 1945 précise qu’il est « Mort pour la France , victime civile de la guerre ».
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Cheminon.
Les exactions de la 3e Division de Panzergrenadier
On a longtemps cru que les soldats qui ont cantonné à Cheminon, fin août 1944 appartenaient à une unité SS de l’Afrikacorps. L’historien Jean-Pierre Harbulot a établi qu’il s’agissait de soldats appartenant au 29e Régiment de Panzergrenadier, une « unité conventionnelle de l’armée régulière », autrement dit de « soldats ordinaires » de la Wehrmacht. Ce régiment faisait partie de la 3e Division de Panzergrenadier qui, après avoir combattu sur le front de l’Est en Russie, puis en Italie dans la région de Florence, a été ramené en Allemagne, rééquipé et renforcé, puis envoyé en France pour protéger la retraite de la Wehrmacht et ralentir l’avancée des la IIIe Armée américaine du général Patton.
Du 29 au 31 août 1944, des unités appartenant à ce régiment se sont livrées à des exactions à Sermaize-les-Bains et dans les villages meusiens de la vallée de la Saulx, Robert-Espagne, Couvonges, Beurey-sur-Saulx et Mognéville : exécutions sommaires, massacres de civils, pillages et incendies.
Le 27 août 1944 dans la soirée, des soldats allemands installèrent leur cantonnement à Cheminon, un village de la Marne, situé aux confins des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, à quelques kilomètres au sud de Sermaize-les-Bains.
Le 29 août 1944, en début d’après-midi, les habitants de Cheminon virent de gros nuages de fumée s’élever au-dessus des villages de la vallée de la Saulx, Sermaize-les-Bains dans la Marne, Robert-Espagne, Beurey et Couvonges dans la Meuse. Le village de Cheminon subit des tirs de mortiers. Les soldats allemands incendièrent plusieurs maisons et tirèrent sur les habitants qui tentaient de s’enfuir.
Paul Pelletier a été tué sur le coup. Deux autres habitants du village ont été grièvement blessés et sont morts des suites de leurs blessures : Jean Pillard, décédé lors de son transport à l’Hôpital de Saint-Dizier et Marcel Pierrejean décédé à l’Hôpital de Saint-Dizier le 31 août 1944.
L’acte de décès numéro 6, dressé en mairie de Cheminon le 31 août 1944, déclare Paul Pelletier décédé le 29 août 1944 à 15 heures 30 en son domicile, rue haute. Une mention marginale ajoutée en 1945 précise qu’il est « Mort pour la France , victime civile de la guerre ».
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Cheminon.
Les exactions de la 3e Division de Panzergrenadier
On a longtemps cru que les soldats qui ont cantonné à Cheminon, fin août 1944 appartenaient à une unité SS de l’Afrikacorps. L’historien Jean-Pierre Harbulot a établi qu’il s’agissait de soldats appartenant au 29e Régiment de Panzergrenadier, une « unité conventionnelle de l’armée régulière », autrement dit de « soldats ordinaires » de la Wehrmacht. Ce régiment faisait partie de la 3e Division de Panzergrenadier qui, après avoir combattu sur le front de l’Est en Russie, puis en Italie dans la région de Florence, a été ramené en Allemagne, rééquipé et renforcé, puis envoyé en France pour protéger la retraite de la Wehrmacht et ralentir l’avancée des la IIIe Armée américaine du général Patton.
Du 29 au 31 août 1944, des unités appartenant à ce régiment se sont livrées à des exactions à Sermaize-les-Bains et dans les villages meusiens de la vallée de la Saulx, Robert-Espagne, Couvonges, Beurey-sur-Saulx et Mognéville : exécutions sommaires, massacres de civils, pillages et incendies.
Sources
SOURCES : Arch. Dép. Marne, M 4774, Victimes de la guerre 1939-1945, recensement des personnes tuées par les Allemands, autres victimes. – Jean-Pierre Harbulot, " Les massacres du 29 août 1944 dans la vallée de la Saulx et leurs suites judiciaires ", Meuse en guerres, Bar-le-Duc, Société des lettres, sciences et arts, 2010. – Mémorial GenWeb. – État civil, Cheminon (acte de naissance, acte de décès).
Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson