Né le 25 février 1923 à Bonnac (Cantal), tué le 22 juin 1944 à Saint-Georges (Cantal) ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Gabriel Aumar est le fils de Ernest, Eugène Aumar, ancien combattant de 1914-1918 comme canonnier au 53è RCA, et de Marie, Berthe, Philomène Soulier, cultivateurs, mariés à Chazeloux le 25 août 1920. Il avait un frère.
Célibataire, cultivateur domicilié à Chazeloux, commune de Bonnac (Cantal), il s’est engagé dans la résistance le 6 juin 1944 au sein de la 1ère section de la 29è compagnie commandée par Paul Malassagne alias Guy (responsable civil Durif alias Denis, active à Massiac, dans la Margeride et à Fridefont. Il relevait des MUR du Mont-Mouchet, 4ème Bataillon du Cantal.
Après les combats de la Truyère le 20 juin 1944, des groupes de résistants tentaient de se replier. Le 21 juin, Léon Roche, 19 ans, employé à la SNCF fanait chez ses parents à Viadeyre, commune de Saint-Georges, lorsqu’il vit une douzaine de maquisards chargés de sacs et de valises, venant de vers Chaudes-Aigues, voulant traverser la route nationale n°9 dans une plaine où ils auraient été vus de très loin. Dans son témoignage enregistré par la gendarmerie le 25 avril 1946, il déclare les avoir conduits et aidés à traverser un peu plus loin où la visibilité n’était qu’à peine 100 m et où ils pouvaient approcher de la route dans les bois et les blés. Un premier groupe de trois était déjà passé et le second groupe venait de traverser et allait rentrer dans le bois lorsque survint une voiture allemande qui les vit, s’arrêta et ouvrit le feu sur eux avec un fusil mitrailleur. Gabriel Aumar qui s’était caché derrière un pin fut atteint de trois balles, deux au sein droit et une au poignet. La voiture repartit aussitôt. Le père de Léon Roche a aidé à transporter le blessé et à lui donner les premiers secours ; le frère de Gabriel, Édouard Aumar et qui faisait partie du groupe de maquisards (2è section de la même compagnie), a assisté à toute la scène.
Selon le témoignage de Édouard Raymond, instituteur à Saint-Georges, le docteur n’a pu venir à temps et Gabriel Aumar mourut le lendemain à Varillettes. Il avait 21 ans.
Il a été déclaré mort pour la France.
Après son exhumation de Saint-Georges le 9, le mardi 10 octobre, eurent lieu à Chazeloux les obsèques de Gabriel Aumar en présence d’une nombreuse assistance et ce fut Roger Roussel qui au nom de la Résistance prononça une allocution.
Le nom de Gabriel, Jean Aumar est gravé sur le monument aux morts de Chazeloux et sur le monument de la Résistance à Saint-Flour.
Sources

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 281 : crimes de guerre à Saint-Georges. — AVCC : AC 21 P 307842, dossier Gabriel Félix Aumar (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 23231, dossier Résistant de Gabriel, Félix Aumar (nc). — Témoignages des Instituteurs et des Institutrices collectés par M. Louis Bac, Les Allemands dans la région de Saint-Flour, Mai - août 1944, édition établie par Jean Favier avec l’aide des Archives Municipales de Saint-Flour (M. Gilles Albaret, directeur et Mme Lydia Lucchi), éditions de l’Association du Musée de la Résistance d’Anterrieux, janvier 2017. — Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993. — Jean Favier, Massiac, berceau de la résistance cantalienne, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2010. — Arch. dép. du Cantal (État civil Saint-Georges et Bonnac, registres matricules en ligne). — MémorialGenWeb.

Patrick Bec

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