Né le 23 janvier 1924 à Benquet (Landes), mort en action le 3 juillet 1944 à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; résistant du Corps Franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Félix et Catherine Marque, cultivateurs, Gabriel Laffargue résidait à Aurice dans les Landes. En 1944, il s’engagea dans la Résistance et rejoignit la Brigade Carnot.
Gabriel Laffargue (alias « La bobine ») se trouvait à Portet (Basses-Pyrénées) en juin 1944, en compagnie de 180 camarades, quelques anciens militaires ou hommes, plutôt jeunes, recrutés dans le secteur. Le chef du détachement, Jean de Milleret (« Carnot »), chef FFI des Landes, s’était installé dans la région avec son état-major, la section de commandement, la section destructions de Robert Vaxelaire, la section d’Emile Dupuy, la compagnie Maulvaux et la section auto. Selon les témoignages, l’indiscipline règle au sein du groupement de Portet.
Les 1er et 2 juillet, De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Mais le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque à Portet fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées.
Le chasseur Gabriel Laffargue trouva la mort lors du combat.
Il reçut la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac, le Monument commémoratif de Portet qui compte 62 victimes, sur le monument aux morts d’Aurice et sur la plaque commémorative située dans l’Eglise Notre-Dame-de-Aurice.
Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) 3 juillet 1944
Sources

SOURCES : Archives des Landes. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte. Amicale du Franc Pommiès, 2007. — POMMIES Jean-André. Le Corps Franc Pommiès, une armée dans la Résistance, Editions Privat, 2014. 511p. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 328848 et Caen AC 21 P 66881 (nc).

Audrey Galicy

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