Sur la stèle du Chalet Saint-Hubert
Sur la stèle du Chalet Saint-Hubert
Dans la salle du conseil municipal
Dans la salle du conseil municipal
Sur le monument aux morts
Sur le monument aux morts
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le 23 novembre 1943, la Gestapo cerna le Chalet Saint-Hubert situé sur le territoire de la commune de Moslins (Marne). C’était un pavillon de chasse gardé par Jean Gallas, un gardien de la Paix mis à a retraite à la suite d’une blessure reçue à Paris lors de la manifestation du 6 février 1934, qui avait rejoint le mouvement Ceux de la Résistance (CDLR). Il y accueillait des réfractaires du Service du travail obligatoire (STO) et y avait installé un dépôt d’armes.

À la suite d’arrestations survenues à Saint-Martin-d’Ablois et à Épernay (Marne), Pierre Servagnat, qui commandait les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de l’arrondissement d’Épernay, lui avait demandé de déplacer ce dépôt d’armes, dont la plus grande partie avait été cachée sous une meule de foin en plein champ.
Lorsque les policiers allemands stoppèrent leurs véhicules devant le chalet, Jean Gallas et le jeune Michel Michez qu’il hébergeait, ont ouvert le feu et tenté de se replier par l’arrière. Poursuivis, ils se sont battus avec acharnement, tuant trois Allemands et en blessant plusieurs autres, avant de succomber sous le nombre.

Le 22 septembre 1946, une stèle a été inaugurée à la sortie du village de Moslins en direction de Villers-aux-Bois, tout près du Chalet Saint-Hubert où ils sont morts au combat, qui porte l’inscription :

« En souvenir
de
Jean GALLAS
et
Michel MICHEZ
tués au combat
le 23 novembre 1943
pour que vive la France »

Dans la mairie, une plaque identique est apposée sous le buste de Marianne dans la salle du conseil municipal, avec le portrait de Michel Michez, ainsi que les décorations et la citation qui lui ont été décernées.
Deux rues portent les noms de Jean Gallas et de Michel Michez.
Le nom de Jean Gallas est inscrit sur la plaque « 1939-1945 » du monument aux morts, associé à celui de Louis Lange, déporté-résistant décédé le 10 septembre 1944 au camp de Neuengamme.
Sources

SOURCES : Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces françaises de l’intérieur dans l’arrondissement d’Épernay. Souvenirs du capitaine Servagnat. Ceux de la Résistance, Presses de l’Imprimerie de Montligeon, 1946. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – Mémorial GenWeb.

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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