Né le 14 janvier 1905 à Reims (Marne), mort au combat le 23 novembre 1943 à Moslins ; gardien ; résistant ; FFC au titre du réseau Action D ; FFI.

SOURCE :
Pierre Servagnat, La Résistance et les FFI
dans l’arrondissement d’Épernay
Sur la stèle du Chalet Saint-Hubert
Sur la stèle du Chalet Saint-Hubert
Sur le monument aux morts de Moslins
Sur le monument aux morts de Moslins
Sur le monument</br> aux martyrs de la Résistance à Épernay
Sur le monument
aux martyrs de la Résistance à Épernay
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jean Gallas était le fils de Jeanne Marguerite Gallas, sans profession, veuve d’Henri Ernest Herbin décédé le 24 novembre 1900. Il a été reconnu par sa mère le 31 juillet 1907. Il avait épousé Éliane Gisèle Gallas le 26 mars 1931 à Paris (XVe arr.). Gardien de la Paix blessé lors de la manifestation du 6 février 1934 à Paris, il avait été réformé et avait retrouvé un emploi dans la Marne, comme gardien d’une maison de chasse, le Chalet Saint-Hubert à Moslins (Marne).

En 1942, il rejoignit le groupe Ceux de la Résistance (CDLR) du secteur d’Épernay (Marne). Il devint le responsable local du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la France libre pour le terrain de parachutage Vigny situé sur le territoire de la commune de Moslins. Au cours de l’été 1943, il participa à plusieurs opérations de réception d’armes et de munitions qu’il entreposa dans le Chalet Saint-Hubert où il hébergeait aussi des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO).

À la suite d’arrestations survenues à Saint-Martin-d’Ablois et à Épernay (Marne), Pierre Servagnat, qui commandait les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de l’arrondissement d’Épernay, lui demanda de déplacer ce dépôt d’armes, dont la plus grande partie fut cachée sous une meule de foin en plein champ.
Le 23 novembre 1943, lorsque des policiers allemands stoppèrent leurs véhicules devant le chalet, Jean Gallas et le jeune Michel Michez qu’il hébergeait, ont ouvert le feu et tenté de se replier par l’arrière. Poursuivis, ils se sont battus avec acharnement, tuant trois Allemands et en blessant plusieurs autres, avant de succomber sous le nombre.

Jean Gallas a été reconnu « Mort pour la France ». Il a été homologué FFI et FFC au titre du réseau Action D. La Médaille de la Résistance lui a été décernée par décret du 23 octobre 1945 publié au JO le lendemain.

À Moslins, une stèle a été inaugurée le 22 septembre 1946 à la sortie du village en direction de Villers-aux-Bois, tout près du Chalet Saint-Hubert où ils sont morts au combat, qui porte l’inscription :

« En souvenir
de
Jean GALLAS
et
Michel MICHEZ
tués au combat
le 23 novembre 1943
pour que vive la France »

Dans la mairie, une plaque identique est apposée sous le buste de Marianne dans la salle du conseil municipal.
Deux rues portent les noms de Jean Gallas et de Michel Michez, et Jean Gallas figure sur la plaque « 1939-1945 » du monument aux morts.
À Épernay, ils figurent tous les deux sur la liste « Tués au combat » du monument aux martyrs de la Résistance.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 190 665 (le dit décédé à Châlons-sur-Marne, Marne). – SHD, Vincennes, GR 16 P 240102. – Arch. Dép. Marne M 4774, décédés en détention ou morts des suites de blessures reçues en tentant de se soustraire aux autorités allemandes, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – L’Union (photo), 16-17 mars 1946. – Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces françaises de l’intérieur dans l’arrondissement d’Épernay. Souvenirs du capitaine Servagnat. Ceux de la Résistance (photo), Presses de l’Imprimerie de Montligeon, 1946. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – Mémorial GenWeb. — État civil, Reims (acte de naissance) ; Moslins (acte de décès en attente).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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