Né le 22 juin 1928 à Aÿ (Aÿ-Champagne, Marne), mort au combat le 23 novembre 1943 à Moslins (Marne) ; apprenti-ajusteur ; FFC réseau au titre du réseau Action D ; FFI.

Michel Michez
Michel Michez
SOURCE : Mairie de Moslins
Sur la stèle du Chalet Saint-Hubert
Sur la stèle du Chalet Saint-Hubert
Dans la mairie de Moslins
Dans la mairie de Moslins
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Michel Michez était le fils de Pierre Joseph Michez, caviste, et d’Yvonne Vasseur, manouvrière. Célibataire, il était apprenti-ajusteur à Meudon (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine).

De santé fragile, il fut envoyé en 1943 par ses parents à la campagne dans la Marne. Il y fut hébergé chez Jean Gallas, gardien du Chalet Saint-Hubert, une maison de chasse située sur le territoire de la commune de Moslins. Jean Gallas était membre du groupe Ceux de la Résistance (CDLR) d’Épernay (Marne) et responsable pour le compte du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la France libre du terrain de parachutage « Vigny ».

Malgré son jeune âge – il n’avait que 15 ans – Michel Michez participa avec Jean Gallas à l’action clandestine, en particulier la réception de parachutages d’armes cachées dans le Chalet Saint-Hubert.

À la suite d’arrestations survenues à Saint-Martin-d’Ablois et à Épernay (Marne), Pierre Servagnat, qui commandait les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de l’arrondissement d’Épernay, demanda à Jean Gallas de déplacer ce dépôt d’armes, dont la plus grande partie fut cachée sous une meule de foin en plein champ.
Le 23 novembre 1943, lorsque des policiers allemands stoppèrent leurs véhicules devant le chalet, Jean Gallas et Michel Michez ont ouvert le feu et tenté de se replier par l’arrière. Poursuivis, ils se sont battus avec acharnement, tuant trois Allemands et en blessant plusieurs autres, avant de succomber sous le nombre.

Michel Michez a été reconnu « Mort pour la France ». Il a été homologué FFI et FFC au titre du réseau Action D.

À Moslins, une stèle a été inaugurée le 22 septembre 1946 à la sortie du village en direction de Villers-aux-Bois, tout près du Chalet Saint-Hubert où ils sont morts au combat, qui porte l’inscription :

« En souvenir
de
Jean GALLAS
et
Michel MICHEZ
tués au combat
le 23 novembre 1943
pour que vive la France »

Dans la mairie, une plaque identique est apposée sous le buste de Marianne dans la salle du conseil municipal, avec le portrait de Michel Michez ainsi que les décorations et la citation qui lui ont été décernées.
Deux rues portent les noms de Michel Michez et de Jean Gallas.
À Épernay, ils figurent tous les deux sur la liste « Tués au combat » du monument aux martyrs de la Résistance.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 101 276. – SHD, Vincennes, GR 16 P 417901. – Arch. Dép. Marne M 4774, décédés en détention ou morts des suites de blessures reçues en tentant de se soustraire aux autorités allemandes, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – L’Union (photo), 2 avril 1946. – Pierre Servagnat, La Résistance et les Forces françaises de l’intérieur dans l’arrondissement d’Épernay. Souvenirs du capitaine Servagnat. Ceux de la Résistance(photo), Presses de l’Imprimerie de Montligeon, 1946. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013.– Mémorial GenWeb. – État civil, Aÿ-Champagne (acte de naissance) ; Moslins (acte de décès en attente).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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