Né le 5 février 1918 à La Rosière (Haute-Saône), fusillé le 10 octobre 1944 à Banvillars (Territoire de Belfort) ; bûcheron ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Roger Jeanpierre était le fils de Louis Jules et Marie Louise Gavoille. Il était marié et père d’un enfant et exerçait le métier de bûcheron.
Il entra dans la Résistance au Groupement TB (Territoire de Belfort) et fut affecté à la 2e compagnie du capitaine Perriaux.
Le 6 septembre 1944, jour de l’arrivée à Baume-les-Dames de la 1re armée française du général de Lattre, les FFI du Groupement TB furent appelés à la mobilisation. Malheureusement l’avance trop rapide des alliés n’avait pas permis au ravitaillement de suivre et l’offensive dut être stoppée ce qui permit à l’ennemi de se regrouper et de reprendre la lutte contre les maquis. Les maquisards durent quitter les sommets de la Planche des Belles Filles où ils étaient installés, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1944 puis se disperser le 27 septembre 1944. Un grand nombre d’entre eux essaieront de rejoindre les lignes alliées toutes proches ou de franchir la frontière franco-suisse. La 2e compagnie commandée par le capitaine Perriaux s’abrita dans la forêt de Frahier dans l’attente d’une attaque alliée qui ne vint pas. Le capitaine Perriaux décida alors de percer vers le sud pour rejoindre les lignes alliées. Le 2 octobre à Granges-le-Bourg en Haute-Saône, le groupe d’une trentaine d’hommes tomba sur un bataillon allemand au bivouac et fut encerclé. Sept hommes parvinrent cependant à s’échapper. Les autres furent capturés et emprisonnés à la caserne Friedrich à Belfort. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confié l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR), dossier SHD GR 16 P 308684 et AC 21 P 56852 (non consultés).
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur le monument aux morts, à Plancher-Bas et le Mémorial de la Résistance, à Vesoul (Haute-Saône) et sur le monument commémoratif, à Banvillars (Territoire de Belfort).
Voir Banvillars
Sources

SOURCES : ajpN Banvillars en 1939-1945.— Valdoie 1944 : Sur les chemins de la liberté Le drame de Banvillars.— La Chapelle-sous-Chaux, Revenu de Dachau, un survivant du drame de Banvillars raconte....— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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