Né le 2 mai 1899 à Étobon (Haute-Saône), fusillé le 10 octobre 1944 à Banvillars (Territoire de Belfort) ; agriculteur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Marcel Nardin était le fils d’Henri, âgé de 40 ans, cordonnier et de Catherine Louise Mignerey, âgée de 31 ans, cultivatrice. Il était célibataire et exerçait le métier d’agriculteur.
Il entra dans la Résistance au Groupement TB (Territoire de Belfort).
Le 6 septembre 1944, jour de l’arrivée à Baume-les-Dames de la 1re armée française du général de Lattre, les FFI du Groupement TB furent appelés à la mobilisation. Malheureusement l’avance trop rapide des alliés n’avait pas permis au ravitaillement de suivre et l’offensive dut être stoppée ce qui permit à l’ennemi de se regrouper et de reprendre la lutte contre les maquis. Les maquisards durent quitter les sommets de la Planche des Belles Filles où ils étaient installés, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1944 puis se disperser le 27 septembre 1944. Un grand nombre d’entre eux essaieront de rejoindre les lignes alliées toutes proches ou de franchir la frontière franco-suisse. Les autres furent capturés et emprisonnés à la caserne Friedrich à Belfort. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confié l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR), dossier SHD GR 16 P 440034 et AC 21 P 604061 (non consultés).
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur le Mémorial 1939-1945, à Étobon, sur le Mémorial de la Résistance, à Vesoul (Haute-Saône) et sur le monument commémoratif, à Banvillars (Territoire de Belfort).
Voir Banvillars
Sources

SOURCES : ajpN Banvillars en 1939-1945.— Valdoie 1944 : Sur les chemins de la liberté Le drame de Banvillars.— La Chapelle-sous-Chaux, Revenu de Dachau, un survivant du drame de Banvillars raconte....— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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