Né le 7 octobre 1904 à Bouchain (Nord), fusillé par condamnation 21 novembre 1943 à Bourges (Cher) ; ouvrier métallurgiste ; militant communiste du Cher ; résistant FTP.

Gabriel Dordain
Gabriel Dordain
Musée de la Résistance du Cher
Fils d’un journalier, ouvrier mouleur aux usines de Rosières près de Saint-Florent-sur-Cher (Cher), Gabriel Dordain s’était marié le 18 juillet 1925 à Vierzon-Ville, avec Julienne Michaud, et était père de trois enfants. Il était en 1939, militant communiste et secrétaire de l’Union locale CGT de Saint-Florent-Rosières. Dès août 1940, il prit part à l’organisation de la propagande clandestine contre l’occupation allemande.Au début de 1941, Jacques Georges, le maire de Lunery, et Louis Martin, le maire de Saint-Florent-sur-Cher furent arrêtés, et Gabriel Dordain se vit confier la responsabilité de reconstituer le Parti communiste dans la zone sud du département. Il entra au Front national en septembre 1941 et constitua plusieurs groupes dans le département.
En 1942, il fut désigné par le Parti communiste comme responsable de la constitution des premiers groupes de Francs-tireurs et partisans français du Cher. Dans le triangle de la section de Saint-Florent, il était responsable militaire, Aubonet Louis était responsable aux masses et Thomas André responsable politique. Gabriel Dordain avait recruté des jeunes pour constituer un premier maquis dans la région de Saint-Florent. À la suite de l’attaque d’un train allemand sur la commune de Marmagne, plusieurs jeunes FTP furent capturés par les Allemands. La police allemande (Sipo-SD) put établir que Gabriel Dordain était le chef. Il fut arrêté à son travail le 21 septembre 1943, condamné à mort le 11 novembre 1943 par le tribunal militaire allemand FK 776 de Bourges. Il était aussi accusé d’avoir fait entrer son neveu Eugène Goësse dans la Résistance.
Dans son dossier du DAVCC on trouve mention de sa dernière tentative tactique pour échapper à l’exécution : il a personnellement demandé à entrer dans la Légion des volontaires français (LVF) pour racheter sa condamnation.
Il a été fusillé le 21 novembre 1943 dans le polygone de Bourges avec huit maquisards. Il a été inhumé au cimetière Saint-Lazare, fosse 873. 
Une avenue de Saint-Florent porte son nom. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Florent et sur les plaques de Montifaut dans l’enceinte du Polygone (champ de tir) et celle des communistes du Cher.
BOURGES, terrain militaire du Polygone, stand de tir de Montifaut (29 avril 1942-11 juillet 1944)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, AC 21 P 636176, B VIII 4. – Renseignements fournis par A. Thomas. – La Résistance dans le Cher. 1940-1944, édité par l’association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges. – État civil.

Claude Pennetier

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