COULOMBEAU Henri
Né le 19 mai 1880 à Ligugé (Vienne), massacré le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; retraité cheminot ; victime civile.
Il fut mobilisé comme affecté spécial dans cet emploi du 2 août 1914 au 8 mars 1919. Il devint chef de train en novembre 1919.
Il s’était marié le 25 avril 1908 à Angoulême (Charente) avec Joséphine Robin (née le 25 décembre 1885 à Maillé), fille et petite fille de cheminots. Longtemps employé à Angoulême, il vint se retirer à la retraite avec son épouse à Maillé. Au recensement de 1936, retraité PO (Paris - Orléans) depuis mai 1935, il était domicilié au bourg de Maillé, dans la maison contiguë de Jean Champigny, l’oncle de sa femme, également retraité PO, où vivait également la grand-mère de sa femme Joséphine Champigny, née Archaimbault, née en 1844 à Maillé.
Il fut avec son épouse Joséphine Coulombeau, née Robin et plusieurs membres de la famille Champigny, victime du massacre de Maillé. Le 25 août, dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Henri Coulombeau fut tué dans la cuisine de sa maison avec son épouse, leur maison incendiée et leurs corps carbonisés dans l’incendie.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
SOURCES : Arch. Dép. Vienne et Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) — André Payon, curé de la Celle-Saint-Avant, Draché et Maillé, Maillé Martyr – Un village Martyr, Maillé – Récit du massacre du 25 août 1944 édité sous le patronage du Comité de Libération d’Indre-et-Loire, 1945. — Mémorial Genweb. — Mémorial des cheminots, op. cit., notice par Véronique Desormeaux et Clément Gosselin, p. 424.
Michel Thébault